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vendredi 14 août 2015

D'ABOU BAKR AL-BAGHDADI DIT L'ECORCHEUR EN CHEF DE MOSSOUL DIT LE DEPECEUR DE BAGDAD A MONSIEUR FRANCOIS HOLLANDE, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

Abou Bakr al-Baghdadi
État islamique en Irak et au Levant
Quelque part entre la Syrie, l’Irak, et chez vous.



Monsieur Le Président de la République française,



Tout d’abord, cher Président français, si vous croisez votre prédécesseur au détour d’un dîner en ville, ou aux abords du bureau d’un juge d’instruction, veuillez lui transmettre mes sincères salutations. Un amateur de montres de luxe qui entretient des amitiés sincères et désintéressées avec le Qatar est forcément un type fréquentable, je suis bien placé pour l’affirmer.


J’espère que vous avez beau temps en ce mois d’avril 2015. Ici, il fait une chaleur à vous décourager de décapiter un otage, et même faire du stock-car avec les bulldozers dans les ruines de Nimrud n’amuse plus mes petits camarades.

 Les climato-sceptiques devraient venir plus souvent trucider, violer et massacrer avec nous sur Mossoul, ils verraient que l’épuration ethnique par 50°, ça n’a rien d’une sinécure.


Mon cher Président, j’ai donc trouvé un coin d’ombre et de table dans la salle de rédaction de notre magazine Dar Al-islam, et je vous écris cette lettre aux doux sons des ventilateurs et des impacts de balles des exécutions sommaires de femmes enceintes dans la cour de l’école, là dehors.

Alors voilà, moi et mes petits camarades, nous tenons à vous remercier de tout cœur.
Nous sommes pleinement conscient de tout ce que vous avez fait pour nous. Des années de déni des problèmes d’oppressions économiques et sociales de vos classes populaires, c’était déjà une aubaine.

 Vous avez réussi tout de même à parquer la grande majorité de vos pauvres dans des ghettos d’où il leur est sociologiquement impossible de s’échapper, et rien que pour ça, bravo ! D’immenses centres de recrutement à ciel ouvert, équipés juste de la télévision, que demander de plus, c’était inespéré !


Plus d’un millier de vos compatriotes nous ont rejoints, et outre le fait qu’un trop grand nombre de roux donne à nos brigades de faux airs de boys-band de hipsters en plein safari-croisière salafiste, ils étaient tellement perdus à tourner en rond au chômage chez vous qu’ils se révèlent ici être des dépeceurs, des écorcheurs et des violeurs de premier choix, et de fidèles soumis à nos ordres. 

Il nous ont d’ailleurs raconté qu’en France, les massacres plus ou moins religieux, c’était une tradition de longue date. Ça nous a tous fait un tout petit pincement à l’absence de cœur, je vous l’avoue.


Vos classes politiques et journalistiques ont également pris grand soin de stigmatiser pêle-mêle les arabes et les musulmans dans un art de l’amalgame que même nous n’oserions pas pratiquer en pleine orgie de décapitations collectives. C’est dire.

Dresser les composantes des populations les unes contre les autres, je vois que vous et vos collègues aussi savez pousser lentement mais sûrement à l’oppression des cultures minoritaires.

 Alors, certes, vous vous entraînez sur les Roms depuis dix siècles, mais tout de même, turban bas !


Concernant votre fameux 11 janvier, notez tout de même que chez nous, il est plutôt anecdotique. Ici des enfants de 6 ans dégomment 40 chiites turkmènes au petit déjeuner, on en fait pas tout un Biryani.

 Par contre, nous avions bien ri avec les déclarations de vos collègues qui demandaient aux musulmans de se désolidariser de nos frères criminels fléaux meurtriers auto-décapsulés. Vous devriez demander à tous vos compatriotes blancs de se désolidariser de mes confrères meurtriers de masse Breivik ou Lubitz, ou mieux, de tous les crétins blancs qui sont venus nous rejoindre récemment.


 D’ailleurs, nous avons dû en exécuter quelques uns, ils nous parasitaient les parties de GTA5 en se plaignant qu’il y ait du sable dans la PlayStation 4.


Mais alors là, Monsieur le Président, alors là ! Nous avons appris par vos organes de propagande médiatiques que vous et vos collègues comptiez mettre en place une surveillance de masse de votre population, au prétexte de lutter contre nous autres, les terroristes (nous préférons criminels barbares, mais soit). Quelle merveilleuse idée !

Vos concitoyens étaient déjà oppressés socialement par les inégalités croissantes, économiquement par la – dépend pour qui – crise de 2008 (heureusement, je crois savoir que votre CAC40 va bien), par l’aggravation générale de leur santé (notez qu’une balle coûte moins cher que la CMU, vous devriez y songer), ou de leur niveau d’éducation, oppressés médiatiquement en permanence par un torrent de faits divers morbides – dont les nôtres -, et la montée chronique et croissante de vos fascistes amateurs.

Mais alors là ! La surveillance globale des ordinateurs, des conversations téléphoniques, des SMS, des connexions internet, des forums, sites de rencontres ou de discussions, des réseaux sociaux, des Box, des tuyaux des opérateurs ou des réseaux de fibre, sous prétexte d’empêcher de terrorismer en rond,c’est carrément Byzance le samedi soir§ !

Du coup, avec nos 2 MIG, nos Humvees, nos chars, nos blindés légers et notre montagne d’armes individuelles pour contrôler nos milliers d’esclaves, nous allons finir par avoir l’air totalement vintage, voire carrément has-been.

 Tout de même, au cas où vous nous penseriez assez cons pour communiquer par Facebook, sachez que notre réseau sotsale Adopte une Mecque, fonctionne avec des pigeons qui transmettent les messages privés entre djihadistes. C’est un peu plus long, mais à moins que votre DGSI ne s’entraîne au ball-trap, nous sommes peinards pour un moment.


Un grand merci, donc, M. le Président. De plus en plus pauvres, oppressés, asservis ou ignorés, maltraités, parfois traités comme des sous-hommes, excédés par le mensonge et la tricherie chez eux, nombreux seront probablement vos concitoyens à nous rejoindre dans les temps à venir.

 Leur paupérisation, leur perte de confiance dans l’économie, dans la politique, dans ce que vous nommez la République, dans le Contrat social, dans l’égalité des chances, dans les notions de justice, de séparation des pouvoirs, c’est pour nous mieux que du pain béni : de la chair fraîche, et gratuite. Ils ne savent plus en quoi croire ? Nous tacherons de les aider.


Distiller la paranoïa, la peur de penser par soi-même, de réfléchir à haute voix, de débattre, d’écrire, la peur de parler parce que l’on se sait écouté, l’absence de juges pour juger, c’est carrément plus efficace que la Charia. 

Malheureusement, nous n’avons pas (encore) vos moyens. Vous et vos collègues êtes prodigieux, M. le Président. Notre meilleur atout. Non je n’exagère pas. Je vous le jure sur mon intégrale de Charia Hebdo. Et comme ça, si un de ces quatre nous vous rendons visite, le jour où vous nous déclarerez fréquentables, nous nous sentirons déjà un petit peu contrôlés et oppressés comme à la maison.


C’est donc au nom de tous mes collègues barbares soumis de l’Etat Islamique et de la confrérie de l’abus de tautologies – il n’y a de Dieu que Dieu – Monsieur Le Président, que je prends l’engagement que nous prierons Saint Oussama pour que vous laissiez au firmament de l’histoire une flamme digne de l’explosion d’une voiture piégée dans une zone commerciale de la banlieue nord de Bagdad.

J’ose espérer que vous prendrez la mesure de la valeur de cette lettre, même si je suis sûr qu’entre professionnels de la liquidation du concept fondamental de l’occident qu’est la Liberté, au fond, nous nous comprenons un peu.

Saluez également bien bas nos autres amis communs, ces joyeux déconneurs de wahhabites de saoudiens.

Amitiés sincères,
Abou Bakr al-Baghdadi
Dit Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Badri,
Dit Abou Bakr al-Baghdadi al-Husseini al-Qurashi,
Dit Dr. Ibrahim Awad Ibrahim Ali al-Samarrai,
Di Abou Du’a,
Dit Calife Ibrahim,
Dit l’écorcheur en chef de Mossoul,
Dit le dépeceur de Bagdad.

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