.

.
.

mercredi 23 mai 2018

L'INACCEPTABLE MASSACRE

SOURCE


Un acte de guerre qui ne dit pas son nom
 
Bien sûr, les défenseurs d’Israël évoquent le fait que ce qui aurait généré cet épouvantable massacre serait la volonté des Palestiniens de rentrer sur le territoire d’Israël, et que l’Etat hébreu cherchait seulement à se protéger, tant cette incursion aurait pu permettre à des terroristes du Hamas de faire des dégâts. Mais cette ligne de défense est au mieux très fragile, au pire, un pur exercice de communication. D’abord, il est tout de même étrange d’évoquer la fragilité de la frontière israélienne, qui ne pourrait être défendue qu’en tirant à balles réelles sur ceux qui veulent la franchir. Israël a mis en place de nombreux murs pour empêcher tout passage et est responsable de cette éventuelle porosité.
 
 
Ensuite, il est tout de même frappant de constater que cet épisode a fait tant de victimes côté palestinien et strictement aucune côté israélien. D’abord, l’ampleur du massacre démontre la violence extraordinaire des forces israéliens. Et cela est d’autant plus choquant que l’absence de victime de l’autre côté démontre que les Palestiniens présents étaient dans une démarche non violente, créant un contraste révoltant entre le comportement des Israéliens et des Palestiniens. Le fort a tué par dizaines, blessé par milliers un faible non violent, qui n’a pas répondu de manière violente. Dans cette séquence, Israël ne sort une nouvelle fois pas grandi, et la cause palestinienne sort probablement renforcée.
 
 
 
Outre le sort des Palestiniens, motif plus que suffisant pour dénoncer et sanctionner de manière très ferme les actes d’Israël, c’est paradoxalement la sécurité à long terme de l’Etat hébreu qui devrait nous inciter à une réaction bien plus affirmée. Car alors, pourquoi les autres Etats du Moyen-Orient écouteraient les appels à la mesure de ceux qui auront laissé faire un tel massacre ?

samedi 19 mai 2018

QUAND CESSERONS-NOUS DE DESHUMANISER LES PALESTINIENS ?

SOURCE

Rappelez-vous comment on les a accusés, il y a 70 ans, d’être responsables de leur propre exode, parce qu’ils auraient obéi à la radio qui les appelait à quitter leurs maisons en attendant que les Juifs d’Israël soient « jetés à la mer ». Sauf que, bien sûr, ces appels n’ont jamais existé.
Monstrueux. Effrayant. Diabolique. C’est étrange comment les mots manquent pour décrire ce qui se passe au Moyen-Orient aujourd’hui. Soixante Palestiniens morts. En une seule journée. Deux mille quatre cents blessés, dont plus de la moitié par des tirs à balle réelles. En une seule journée. C’est scandaleux, immoral, n’importe quelle armée du monde aurait honte d’avoir fait une chose pareille …
Et nous devons continuer à croire que l’armée israélienne est une armée dont les armes sont « pures » ? En tout cas, nous devons nous poser la question suivante : ils ont tué 60 Palestiniens en une journée cette semaine, et s’ils en tuaient 600 la semaine prochaine ? Ou 6 000 le mois prochain ? Les consternantes justifications d’Israël – et la réaction brutale de l’Amérique – soulèvent cette question. Si nous pouvons maintenant accepter sans broncher un massacre de cette ampleur, qu’est-ce que notre système immunitaire va nous permettre d’accepter dans les jours, les semaines et les mois à venir ?
Oui, nous connaissons par cœur toutes leurs justifications. Le Hamas – corrompu, cynique, pas « pur » du tout – était derrière les manifestations de Gaza. Certains manifestants étaient violents, ils ont envoyé des cerfs-volants en feu – des cerfs-volants, pour l’amour du ciel ! – de l’autre côté de la clôture, d’autres ont jeté des pierres ; mais depuis quand le lancer de pierres est-il une infraction passible de la peine capitale dans un pays civilisé ? Un bébé de huit mois est mort après avoir inhalé des gaz lacrymogènes, eh bien ses parents n’avaient qu’à ne pas l’amener près de la clôture de séparation entre Gaza et Israël ! Et ainsi de suite. Est-ce bien grave, la mort de quelques Palestiniens, en comparaison de ce que font les Sissi en Égypte, et les Assad en Syrie et les Saoudiens au Yémen ? Et puis de toute façon, c’est de leur faute, aux Palestiniens !
Les victimes sont les coupables. Voilà très précisément le cœur des insupportables accusations que subissent les Palestiniens depuis 70 ans. Rappelez-vous comment on les a accusés, il y a 70 ans, d’être responsables de leur propre exode, parce qu’ils avaient obéi aux appels de la radio leur enjoignant de quitter leurs maisons en attendant que les Juifs d’Israël soient « jetés à la mer ». Sauf que, bien sûr, il n’y a jamais eu de tels appels. Il ne faut jamais cesser de remercier les « nouveaux historiens » d’Israël qui ont démontré cela. Les appels radio étaient un mythe qui faisait partie du récit national de la création d’Israël. Ils avaient été inventés pour faire croire que le nouvel État – loin d’être fondé sur les ruines des maisons d’autrui – avait été instauré dans une terre sans peuple.
Et nos yeux consternés ont pu observer la même vieille lâcheté se remettre à pourrir les reportages médiatiques des événements de Gaza. CNN a qualifié les assassinats israéliens de « mesure de répression ». Dans de nombreux médias, l’exode forcé des Palestiniens il y a 70 ans, a été qualifié de « déplacement » comme s’ils se trouvaient en vacances au moment de la « Nakba », la catastrophe, comme les Palestiniens nomment cette tragédie, et qu’ils ne pouvaient simplement pas rentrer chez eux. Le mot qu’il faut utiliser est pourtant parfaitement clair, c’est : dépossession. Parce que c’est ce qui est arrivé aux Palestiniens, il y a toutes ces années, et c’est ce qui se passe encore en Cisjordanie – aujourd’hui, au moment où vous lisez ceci – grâce à des hommes comme Jared Kushner, le gendre de Donald Trump qui soutient ces odieuses colonies illégales construites sur les terres volées aux Arabes qui y vivaient depuis des générations.
Et maintenant nous arrivons à l’événement le plus atroce de tous les événements déplorables de la semaine dernière : le bain de sang de Gaza qui a accompagné la glorieuse inauguration de la nouvelle ambassade des États-Unis à Jérusalem.
« C’est un grand jour pour la paix », a annoncé le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Quand j’ai entendu cela, je me suis demandé si j’avais bien entendu. A-t-il vraiment osé dire ça ? Hélas, oui ! Dans des moments comme celui-ci, c’est un immense soulagement de constater qu’il y a quand même quelques journaux comme le quotidien israélien Haaretz qui ont encore le sens de l’honneur. Mais l’article le plus remarquable a été publié dans le New York Times par Michelle Goldberg qui a parfaitement saisi l’horreur conjuguée de Gaza et de l’inauguration de l’ambassade à Jérusalem.
Cette inauguration, a-t-elle écrit, était « grotesque…. le parachèvement de l’alliance cynique entre les faucons juifs et les évangélistes sionistes qui croient que le retour des juifs en Israël ouvrira la voie à l’apocalypse et au retour du Christ, suite à quoi les juifs qui ne se convertiraient pas brûleraient à jamais ». Goldberg a souligné que Robert Jeffress, un pasteur de Dallas, a prononcé la prière d’ouverture de la cérémonie d’inauguration de l’ambassade.
Jeffress, qui a un jour affirmé que des religions comme « le mormonisme, l’islam, le judaïsme, l’hindouisme » conduisent les gens « loin de Dieu pour toute l’éternité, c’est à dire en enfer ». La bénédiction de clôture a été prononcée par John Hagee, un prédicateur messianique qui, selon Goldberg, a dit un jour qu’Hitler avait été envoyé par Dieu pour ramener les Juifs dans leur patrie ancestrale.
Elle a ajouté, à propos de Gaza : « Même si l’on rejette complètement le droit au retour des Palestiniens – ce que je trouve plus difficile à faire maintenant qu’Israël a pratiquement abandonné la possibilité d’un État palestinien – cela n’excuse guère la violence disproportionnée de l’armée israélienne.
Moi, je ne crois pas que les Démocrates se soient autant enhardis à remettre en question l’occupation israélienne qu’elle le pense. Mais je crois qu’elle a raison de dire que, tant que Trump sera président, « Israël pourra sans doute se permettre de tuer des Palestiniens, de démolir leurs maisons et de s’approprier leurs terres en toute impunité ».
Nous avons rarement, dans les temps modernes, vu un peuple entier – les Palestiniens – traité comme un non-peuple. Au milieu des ordures et des rats des camps de réfugiés de Sabra et Shatila au Liban – ah! comme ces noms ont une résonance fatidique – il y a une hutte qui fait fonction de musée et qui expose des objets apportés au Liban depuis la Galilée par ces premiers réfugiés de la fin des années 1940 : des pots à café et des clés de portes d’entrée de maisons détruites depuis longtemps. Ils ont fermé leurs maisons à clé, beaucoup d’entre eux, en pensant revenir quelques jours plus tard.
Mais ils meurent vite, ceux de cette génération, comme les morts de la seconde guerre mondiale. Même dans les archives orales de l’expulsion palestinienne (au moins 800 survivants sont enregistrés), compilées à l’Université américaine de Beyrouth, on constate que beaucoup de ceux dont les voix ont été enregistrées à la fin des années 1990 sont morts depuis.
Alors, vont-ils pouvoir rentrer chez eux ? « Retourner » chez eux ? C’est, je pense, la plus grande peur d’Israël, non pas parce qu’il y aurait des maisons à « retourner [rendre] », mais parce qu’il y a des millions de Palestiniens qui revendiquent leur droit – en vertu des résolutions de l’ONU – et qu’il pourrait en venir des dizaines de milliers à la clôture de séparation de Gaza la prochaine fois.
Combien de tireurs d’élite faudra-t-il alors à Israël ? Et, bien sûr, il y a de douloureuses ironies du sort. Car il y a à Gaza des familles dont les grands-pères et les grands-mères ont été chassés de terres et de maisons situées à moins de deux kilomètres de Gaza, dans deux villages qui se trouvaient exactement là où se trouve aujourd’hui la ville israélienne de Sderot, si souvent ciblée par les roquettes du Hamas. Ils peuvent encore voir leurs terres. Et quand vous pouvez voir votre terre, vous voulez rentrer chez vous.

* Robert Fisk est le correspondant du journal The Independent pour le Moyen Orient. Il a écrit de nombreux livres sur cette région dont : La grande guerre pour la civilisation : L’Occident à la conquête du Moyen-Orient.
17 avril 2018 – The Independent – Traduction : Chronique de Palestine – Dominique Muselet

  En savoir plus sur  
 https://french.palinfo.com/39271
 @Copyright Le  Centre Palestinien D'Information

POUTINE . LE NOUVEL EMPIRE . HOURRA

jeudi 17 mai 2018

ISRAEL EN MARCHE VERS LA BARBARIE DEPUIS PLUS DE 70 ANS

SOURCE

Une fois encore, l'Etat sioniste d'Israël, sous l'aile protectrice de l'impérialisme américain, vient de commettre un nouveau massacre. Son armée a tiré sur des manifestants désarmés faisant en quelques heures des dizaines de morts et des centaines de blessés.

Mais les crimes d’Israël datent depuis sa création en 1948 et même avant. L’histoire de cet Etat est chargée de massacres que l’on peut cacher, mais que personne ne peut nier : Sa’sa’, Qastal, Deir Yassin, al-Dawayma, Eilaboun, Lydda, Kufur Qasim, Sabra et Chatila, Jenine et aujourd’hui Gaza. A quand les prochaines tueries ? Ben Gourion ne disait-il pas qu’il fallait « attaquer sur tout le front et non seulement à l’intérieur de l’Etat d’Israël ou aux frontières de la Palestine, mais de rechercher l’ennemi et de l’écraser partout où il peut être » (1). Le massacre des palestiniens ne date donc pas d’aujourd’hui. Tous les grands dirigeants du sionisme politique (Weizmann, Ben Gourion, Jabotinsky etc.) malgré leurs divergences sur les moyens, avaient le même but final : faire de la Palestine l’Etat du « peuple juif ».

Le sionisme politique, depuis sa fondation au congrès de Bâle en 1897, porte en lui les germes de la négation des palestiniens. « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre » dit le slogan sioniste. Le Grand Israël est incompatible avec l’existence même de ce peuple : Il constitue l’obstacle vivant à la réalisation de ce grand rêve. Il faut donc l’exterminer ou tout du moins le chasser loin de sa terre, la Palestine. « Expulsez-les » disait déjà Ben Gourion en 1948 en parlant de ces mêmes palestiniens.

Israël est un État au-dessus de toutes les lois, qui viole tous les jours le droit international et toutes les résolutions de l’ONU. Israël est un Etat dirigé par un gouvernement d’extrémistes et de fanatiques qui commettent des crimes de guerre en toute impunité.

La grande Bretagne, les Etats-Unis et le sionisme politique ont enfanté ensemble un monstre. Aucun Etat au monde ne semble pouvoir arrêter aujourd’hui sa marche vers la barbarie.
La facilité avec laquelle les dirigeants de ce monde, à quelques exceptions près, acceptent de se soumettre totalement et aveuglément à l’Etat d’Israël constitue en soi un véritable danger pour le monde.

Malgré la douleur et la souffrance liées à la disparition des êtres chers, malgré les privations, les restrictions, les humiliations et les sanctions collectives, l’attachement instinctif à la vie des hommes, des femmes et des enfants de Gaza est plus fort que la machine de mort d’Israël. Cette folle envie de vivre des palestiniens, vaille que vaille, à Gaza assiégée n’a d’égale que la farouche volonté d’Israël de les exterminer. Cette dialectique de la vie et de la mort déroute Israël et son armée. Il s’agit là peut-être d’une nouvelle forme de résistance palestinienne : vivre pour résister et résister pour vivre.

lundi 14 mai 2018

TERRORISME D'ETAT : LES CRIMINELS ET CHIENS ISRAELIENS MASSACRENT 52 PALESTINIENS


SOURCE ACTUALITE DU JOUR

52 Palestiniens tués par des tirs israéliens à Gaza, les autorités accusent Israël de «massacre»

52 Palestiniens tués par des tirs israéliens à Gaza, les autorités accusent Israël de «massacre» © MOHAMMED ABED Source: AFP
Des Palestiniens brandissent leur drapeau alors qu'ils manifestent près de la frontière entre Israël et la bande de Gaza, contre l'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis après son transfert controversé à Jérusalem, le 14 mai 2018
Selon un bilan provisoire, 52 Palestiniens ont été tués et des centaines blessés par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza, où des milliers de personnes protestent contre le transfert à Jérusalem de l'ambassade américaine en Israël.
La tension est de nouveau montée d'un cran dans la bande de Gaza où 52 Palestiniens ont été abattus par des tirs israéliens le 14 mai, selon un bilan provisoire fourni par les autorités gazaouies. L'ambasadeur palestinien à l'ONU a évoqué de son côté la mort de «huit enfants de moins de 16 ans» et au moins 2 000 blessés.
L'armée israélienne a en outre affirmé avoir mené des raids contre des cibles du Hamas, sans fournir de bilan de ces bombardements. Des milliers de personnes manifestent dans les territoires palestiniens contre le transfert de l'ambassade des Etats-Unis en Israël, de Tel-Aviv à Jérusalem.

Les autorités palestiniennes dénoncent un «horrible massacre»

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dénoncé un «massacre» israélien. Qualifiant l'ambassade étasunienne de «nouveau poste avancé de la colonisation», Mahmoud Abbas a affirmé : «Les Etats-Unis ne sont plus un médiateur au Moyen-Orient.» Il a en outre annoncé trois jours de deuil dans les Territoires palestiniens et une grève générale le 15 mai.
Le porte-parole du gouvernement palestinien, Youssouf al-Mahmoud, a réagi dans un communiqué, réclamant une «intervention internationale immédiate pour stopper l'horrible massacre commis à Gaza par les forces occupantes israéliennes contre notre peuple héroïque». Amnesty International a pour sa part dénoncé une «violation abjecte» des droits de l'homme, accusant Israël de commettre des «crimes de guerre».
«Nous demandons à toutes les parties d'agir avec la plus grande retenue afin d'éviter des pertes de vie humaine supplémentaires», a pour sa part affirmé le chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini dans un communiqué. 
EN CONTINU : Inauguration de l'ambassade US à Jérusalem



Tens of thousands of took to the - fence in the biggest massive protest in the history of Gaza , our producer in Gaza says more that 80,000 participated in the protest .
L'armée israélienne avait largué auparavant des tracts mettant en garde les Gazaouis : «Vous prenez part à des rassemblements violents au péril de votre vie [...] Ne laissez pas le Hamas, de la manière la plus cynique, se servir de vous comme de ses jouets.» Le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a prévenu que l'armée emploierait «tous les moyens» pour défendre la frontière, les soldats et les civils israéliens riverains de l'enclave.

Plus de 100 morts depuis le 30 mars

Ces décès portent à 106 le nombre de Palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début d'un mouvement de protestation massif le 30 mars afin de réclamer l'application du droit au retour des Palestiniens, qui ont fui ou ont été chassés de leur terre en 1948 lors de la création de l'Etat hébreu. Le 14 mai est la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de 2014 dans l'enclave. 
En plus de leur opposition au transfert de l'ambassade, les Palestiniens protestent aussi contre le blocus de Gaza imposé par Israël et l'occupation militaire. L'armée israélienne a dénié le caractère pacifiste de la mobilisation, revendiqué par les participants, la qualifiant «d'opération terroriste» conduite par le Hamas, qui gouverne l'enclave palestinienne et auquel il a livré trois guerres.

Ivanka Trump représentera les Etats-Unis lors de la cérémonie du transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem

L'ambassade des Etats-Unis en Israël a été officiellement inaugurée à Jérusalem le 14 mai en présence d'Ivanka Trump et Jared Kushner, la fille et le gendre du président américain qui sont aussi ses conseillers. La cérémonie concrétise l'une des promesses de campagne du président Donald Trump. La promesse avait déjà été faite par d'autres présidents américains, et la reconnaissance de Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël ainsi que le principe du déplacement de l'ambassade des Etats-Unis sont l'objet d'une loi adoptée à une écrasante majorité par les deux chambres du Congrès en octobre 1995. 
Salué comme «historique» par Israël, ce déménagement est largement perçu comme un acte de défi envers la communauté internationale dans une période de grande inquiétude pour la stabilité régionale.

PAS DE LIGNE ROUGE POUR LES CRIMINELS ISRAELIENS SS . Adolph ! revient ! tes juifs sont pires que toi .

SOURCE 
Source : Amnesty International, 2018

Depuis un demi-siècle, l’occupation israélienne de la Cisjordanie (y compris de Jérusalem-Est) et de la bande de Gaza entraîne des violations systématiques des droits humains des Palestiniens vivant dans ces zones.

La consommation moyenne d’eau des Israéliens est au moins quatre fois supérieure à celle des Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés. À Gaza, 96 % de l’eau est contaminée et impropre à la consommation humaine. – © SAID KHATIB/AFP/Getty Images
Depuis le début de l’occupation en juin 1967, les politiques impitoyables de confiscation des terres, de colonisation illégale et d’expropriation menées par Israël, associées à la discrimination omniprésente, ont causé d’immenses souffrances aux Palestiniens et les ont privés de leurs droits fondamentaux.
Le régime militaire d’Israël bouleverse tous les aspects de la vie quotidienne dans les territoires palestiniens occupés. Pour les Palestiniens, c’est toujours ce régime militaire qui détermine s’ils peuvent, quand ils peuvent et comment ils peuvent se déplacer pour aller travailler ou à l’école, se rendre à l’étranger, rendre visite à leurs proches, gagner leur vie, participer à une manifestation, accéder à leurs terres agricoles ou même avoir accès à l’électricité ou à une source d’eau potable. Cela entraîne une humiliation, une peur et une oppression quotidiennes. Israël a de fait pris en otage la vie de ces personnes.
Le pays a également adopté un ensemble complexe de lois militaires destinées à étouffer la critique de ses politiques, et des hauts responsables du gouvernement ont qualifié de « traîtres » les Israéliens faisant campagne pour les droits des Palestiniens.
Raja Shehadeh, avocat et écrivain palestinien
LE PIRE, C’EST CE SENTIMENT D’ÊTRE ÉTRANGER SUR VOTRE PROPRE TERRE ET L’IMPRESSION QU’AUCUNE PARTIE DE CETTE TERRE NE VOUS APPARTIENT.

Cela fait 50 ans qu’Israël expulse de force des milliers de Palestiniens de leurs terres, qu’il les occupe et les utilise de manière illégale pour créer des colonies dans lesquelles vivent exclusivement des colons juifs israéliens.

Des communautés palestiniennes entières ont été déplacées par ces colonies. Leurs maisons et leurs moyens de subsistance ont été détruits, et ils doivent subir des restrictions à leur liberté de mouvement, et à l’accès à leurs propres terres, eau et autres ressources naturelles. Les communautés ont également été violemment attaquées par les soldats et les colons israéliens. Nous devons agir maintenant.
Nous voulons que les gouvernements cessent de faire vivre l’économie qui permet à ces colonies illégales de croître et qui alimente la souffrance des Palestiniens. Et vous pouvez nous aider.
Ce problème ne concerne pas uniquement le fait qu’Israël se soit approprié illégalement les terres et les ressources palestiniennes. Les gouvernements du monde entier laissent entrer sur leurs marchés des biens produits dans ces colonies, et autorisent leurs entreprises nationales à être actives dans les colonies. Tout cela aide les colonies illégales à faire des profits et à prospérer.
Appelez dès maintenant votre gouvernement à interdire l’entrée sur votre marché des biens produits dans les colonies israéliennes, et à empêcher les entreprises basées dans votre pays d’être actives dans les colonies ou d’y vendre leurs biens, et aidez à mettre fin au cycle des violations des droits humains subis par les Palestiniens qui vivent sous l’occupation israélienne.

L’accaparement de terres incessant par Israël : les colonies israéliennes illégales

La politique israélienne de construction et d’expansion des colonies illégales sur les terres palestiniennes occupées est l’un des principaux éléments moteurs des violations massives des droits humains provoquées par l’occupation. Ces cinquante dernières années, Israël a détruit la propriété de dizaines de milliers de Palestiniens et a déplacé une grande partie de la population pour construire des logements et des infrastructures pour installer sa propre population sur les territoires occupés. Israël a également détourné des ressources naturelles palestiniennes telles que l’eau ou des terres agricoles pour les utiliser dans les colonies.
L’existence même des colonies dans les territoires palestiniens occupés bafoue le droit international humanitaire et constitue un crime de guerre. Malgré les nombreuses résolutions de l’ONU, Israël a continué de s’approprier des terres palestiniennes et de soutenir au moins 600 000 colons installés en Cisjordanie occupée, notamment à Jérusalem-Est. Jusqu’à 2005, plus de 9 000 colons vivaient illégalement à Gaza.
Ces derniers mois, Israël a accéléré l’expansion des colonies. Le gouvernement a annoncé un projet de construction de mille nouveaux logements dans les colonies existantes, ainsi que la construction de deux nouvelles colonies en Cisjordanie occupée.
En plus de la construction illégale de logements et d’infrastructures dans les colonies sur le territoire palestinien, des entreprises israéliennes et internationales dans les colonies ont créé une économie prospère permettant d’assurer leur présence et leur développent. Ce « programme de colonisation » dépend de l’appropriation illégale des ressources palestiniennes (notamment les terres, l’eau et les minéraux) pour produire des biens qui sont exportés et vendus au profit d’entités privées. Les biens produits dans les colonies et exportés à l’étranger représentent chaque année des centaines de millions de dollars.
Nous voulons que les gouvernements cessent de faire vivre l’économie qui permet à ces colonies illégales de croître et qui alimente la souffrance des Palestiniens. Et vous pouvez nous aider.
Appelez dès maintenant votre gouvernement à interdire l’entrée sur votre marché des biens produits dans les colonies israéliennes, et à empêcher les entreprises basées dans votre pays d’avoir des activités dans les colonies ou d’y vendre leurs biens, et aidez à mettre fin au cycle des violations des droits humains subies par les Palestiniens qui vivent sous l’occupation israélienne.

La vie quotidienne sous occupation : pris au piège et oppressés

Les centaines de blocages militaires en Cisjordanie (postes de contrôle, barrages routiers et routes « réservées aux colons »), ainsi que le régime général de permis, font des tâches quotidiennes des Palestiniens qui essaient de se rendre au travail, à l’école ou à l’hôpital une lutte constante. Israël affirme que le mur/barrière de 700 km est destiné à empêcher les attaques armées menées par des Palestiniens contre Israël. Mais cela n’explique pas pourquoi 85 % de ce mur/barrière est construit sur le territoire palestinien, notamment sur des terres au cœur de la Cisjordanie. En réalité, le mur/barrière sépare les populations palestiniennes les unes des autres et déchire des familles. Il empêche également des Palestiniens d’avoir accès à des services de base et sépare les agriculteurs de leurs terres et d’autres ressources, paralysant ainsi l’économie palestinienne. Des lois par nature discriminatoires et injustes empêchent également de nombreuses personnes de se marier, de se déplacer sur les territoires occupés ou de se rendre en Israël pour rendre visite à leurs proches ou vivre avec eux. Ces restrictions arbitraires sont discriminatoires et illégales et doivent être levées immédiatement.
Israël est tenu de restituer les terres, les vergers, les oliveraies et les autres biens immobiliers saisis à toute personne physique ou morale en vue de l’édification du mur dans le territoire palestinien occupé. Tous les États sont dans l’obligation de ne pas reconnaître la situation illicite découlant de la construction du mur.
Avis consultatif de la Cour internationale de justice, 2004
Bien qu’Israël ait retiré ses troupes au sol de la bande de Gaza en 2005, le pays continue d’imposer un blocus aérien, maritime et terrestre à Gaza et maintient une « zone d’accès limité » ou « zone tampon » sur le territoire de Gaza. Cela a isolé plus de deux millions de Palestiniens d’autres parties des territoires palestiniens occupés et du reste du monde pendant 10 ans.

Restrictions des ressources naturelles

En plus de déterminer où les Palestiniens peuvent se rendre et qui ils peuvent voir, Israël contrôle et restreint arbitrairement leur accès à l’eau potable. La consommation d’eau des Israéliens est au moins quatre fois supérieure à celle des Palestiniens vivant dans les TPO.
L’eau c’est la vie. Sans eau nous ne pouvons pas vivre… Les soldats ont d’abord détruit nos maisons et les abris avec nos troupeaux, ont déraciné tous nos arbres, puis ils ont détruit nos citernes d’eau… Nous luttons tous les jours car nous n’avons pas d’eau.
Fatima al Nawajah, habitante de Susya, un village palestinien dans les collines au sud d’Hébron.
La quantité d’eau limitée qu’Israël accorde aux Palestiniens n’est pas suffisante pour couvrir les besoins de base de la population palestinienne et ne constitue pas une distribution équitable des ressources hydriques communes. Les piscines, les pelouses bien arrosées et les immenses domaines agricoles irrigués dans les colonies israéliennes des territoires occupés, dont l’herbe est verte même au plus fort de la saison sèche, forment un contraste saisissant avec les terres desséchées et arides des villages palestiniens au pas de leur porte, où les habitants luttent pour avoir suffisamment d’eau pour se laver, prendre une douche, cuisiner, nettoyer, boire, sans parler d’arroser leurs cultures.

50 ans d’expulsions forcées, de démolitions et de transferts forcés

Au cours des 50 dernières années, Israël a expulsé et déplacé de force des communautés palestiniennes entières et a démoli des dizaines de milliers d’habitations et d’autres structures palestiniennes, rendant des dizaines de milliers de personnes sans-abris et causant des souffrances et des traumatismes terribles. Les forces israéliennes ont également transféré de force de nombreux Palestiniens au sein des territoires occupés ou les ont contraints à l’exil. Les démolitions des habitations qui continuent d’avoir cours sont l’une des principales raisons pour lesquelles des transferts ont encore lieu aujourd’hui. Ces mesures permettent à Israël d’asseoir son contrôle du territoire palestinien et de ses ressources, de continuer l’expansion des colonies et de chasser les Palestiniens de certaines zones considérées comme stratégiques, telles que la fertile vallée du Jourdain ou Jérusalem-Est. Elles représentent également des mesures punitives et s’apparentent à des sanctions collectives.

50 ans d’arrestations arbitraires, de détentions et de procès iniques

Depuis 1967, les autorités israéliennes ont arrêté des centaines de milliers de Palestiniens, parmi lesquels des femmes et des enfants, au titre d’ordres militaires qui, souvent, érigent en infraction un vaste éventail d’activités pacifiques. Lors des périodes de fortes tensions et de violences, les hommes et les garçons de villages entiers ont été arrêtés arbitrairement. Au cours de la révolte palestinienne entre 1987 et 1993, près de 100 000 Palestiniens ont été arrêtés par les forces israéliennes.
Les autorités israéliennes ont également détenu arbitrairement des dizaines de milliers de Palestiniens, parmi lesquels des prisonniers d’opinion, les plaçant en détention administrative indéfiniment sans qu’ils soient inculpés ni jugés.
La politique appliquée depuis 50 ans par Israël et consistant à emprisonner des Palestiniens des territoires occupés dans des prisons en Israël bafoue le droit international. Les prisonniers palestiniens font également l’objet de restrictions des visites familiales et de leur accès à l’éducation et aux soins médicaux, entre autres.
Les autorités israéliennes jouent avec nos émotions, elles nous torturent et nous punissent.
« Reham » s’est vu refuser des permis réguliers de visite à son frère qui a été arrêté à l’âge de 12 ans et est détenu dans une prison en Israël depuis 15 ans
Des supporters du club de foot Shabab Rafah à Gaza croisent leurs bras en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim © MAHMUD HAMS/AFP/GettyImages
Israël a également mis en place des tribunaux militaires destinés à juger des Palestiniens, et ne respectant pas les garanties fondamentales en termes de procès équitables. Presque toutes les affaires jugées devant des tribunaux militaires se soldent par des condamnations. La plupart de ces condamnations sont le résultat de négociations de réduction de peine, car les accusés palestiniens savent que le système tout entier est tellement injuste qu’ils seront déclarés coupables et condamnés à des peines plus lourdes si l’affaire est jugée. À l’inverse, les colons israéliens des territoires palestiniens occupés sont poursuivis devant des tribunaux civils en Israël et bénéficient de meilleures protections au titre du droit civil israélien.
À ce jour, la torture n’est pas érigée en infraction dans la législation israélienne, et les prisonniers palestiniens peuvent de ce fait être victimes d’actes de torture et d’autres mauvais traitements pendant leur détention.
Omar Ghanimat, un Palestinien, photographié lors d’une audience devant la Haute Cour en 1997. Il présentait des traces de torture sur son corps à la suite de son interrogatoire qui a duré 45 jours. © David Mizrahi/Ha’aretz

50 ans d’homicides illégaux

Les forces israéliennes ont de lourds antécédents en matière de recours à une force excessive et souvent meurtrière contre des hommes, des femmes et des enfants palestiniens, notamment à titre de représailles contre des manifestants ou pour étouffer la dissidence. Des milliers de personnes ont été tuées et bien plus encore ont été blessées. Le fait que les autorités n’aient pas mené d’enquêtes approfondies, impartiales et indépendantes en vue de mettre fin au cycle de l’impunité a permis à ces violations de continuer d’être commises pendant un demi-siècle.
Depuis 1987, plus de 10 200 Palestiniens ont été tués, souvent dans des circonstances laissant penser que les homicides étaient illégaux et qu’ils pouvaient s’apparenter à des crimes de guerre. Sur la même période, plus de 1 400 Israéliens ont été tués par des Palestiniens. Parmi ces personnes, des centaines étaient des civils tués par des groupes armés palestiniens lors d’attaques qui représentent des crimes au titre du droit international.
Source : Amnesty International, 2018