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lundi 7 septembre 2015

AYLAN...... ET LES LARMES DE CROCODILE






Le monde est secoué par les cris d’indignation et les lamentations devant la photo de Aylan, le petit enfant syrien échoué sur une plage turque, tandis que les rédacteurs pleureurs et pleurnicheurs s’expriment en termes de cœurs brisés qui saignent, du fait d’une tragédie portant leurs propres signatures, car tous ceux qui ont contribué à la grande arnaque, depuis quatre années, sont les complices du crime pour avoir allumé une guerre ayant obligé une bonne partie du peuple syrien, attaché à sa terre et à sa patrie, à prendre les rudes chemins de l’exil dans le but d’échapper à l’enfer d’une prétendue révolution menée par des gens méprisables, des bandits de grand chemin, des trafiquants, des takfiristes wahhabites issus d’environ quatre-vingts nationalités avec pour principal slogan « Nous sommes venus vous passer par le fil de nos épées » et pour unique promesse « Au tombeau ! ».
Ils ont commencé par assassiner les imams des mosquées et démolir les écoles et les hôpitaux, puis se sont rassemblés en organisations de contrebande et de trafic juteux, au point que nombre de leurs chefs ont glané des millions en se partageant la manne des donations du secours international et des largesses des Pays du golfe, avec leurs courtiers en Turquie, en Jordanie, au Liban, jusqu’à devenir des négociants au noir en denrées alimentaires et à s’engouffrer dans le marché des esclaves et de la prostitution organisée, sur le dos des camps pour Syriens « déplacés ».
La tragédie de ces déplacés et de l’immigration syrienne est une fabrication des États-Unis, de tous les gouvernements de l’OTAN, des gouvernements de la Turquie, du Qatar, de l’Arabie saoudite, de la Jordanie, de la clique libanaise du 14 Mars, ainsi que des médias internationaux, arabes et libanais, dont certains persistent à divulguer ce charlatanisme concerté nourri de pétrodollars, en continuant à qualifier des assassins et des terroristes de « révolutionnaires syriens » et en participant au vacarme des lamentations et des falsifications.
La tragédie de Aylan et de sa famille sur les rives de la Méditerranée en Turquie dont les gouvernants ont pratiqué une discrimination raciale à l’égard des Syriens, ont pillé les usines d’Alep, ont légitimé l’installation de camps d’entraînement militaire, de réseaux de contrebande et de cellules d’opération sous la direction du général US, David Petraeus, ainsi que toutes les autres tragédies des nombreuses victimes qui tombent quotidiennement en Syrie et tous les flots de larmes et de sang à l’intérieur et à l’extérieur de ce pays, sont le fruit du sale mensonge concernant un prétendu printemps et d’absurdes balivernes, pour dissimuler la responsabilité notoirement établie de certains gouvernements, médias et forces politiques, ayant vendu des illusions et noyé la Syrie dans un terrible et durable malheur en couvrant une agression mondiale par l’intermédiaire de la coterie des Frères Musulmans, d’une clique de professionnels de l’opportunisme politique, de mercenaires sous de nombreuses bannières, aux côtés des groupes takfiristes wahhabites multinationaux expédiés en Syrie, le tout emballé sous le vocable d’un printemps maudit.
Essuyez ces larmes de crocodiles. Taisez-vous. Laissez leurs âmes s’en aller en paix et n’essuyez pas vos couteaux sur leur peau comme l’ont fait et le font encore leurs assassins, cette fine fleur de vos prétendus révolutionnaires depuis que vous commercez avec la laideur et l’arrogance. Le mensonge doit cesser, car la noire imposture est démasquée par les faits, vos révolutionnaires ne sont autres que DAECH, Al-Nosra et un ramassis de sicaires sous une multitude de faux drapeaux.
Tous les fils de vos intrigues aboutissent chez le maître américain et son partenaire sioniste. Ce sont eux qui distribuent les rôles aux associés, occidentaux, arabes et ottomans, engagés dans ce crime contre la Syrie, financièrement, militairement, médiatiquement et politiquement, quoique le promoteur occidental est désormais le porte parole de votre « révolution daechienne » et n’a même plus besoin de ses mercenaires de façade qu’il s’est donné tant de peine à fabriquer et qu’il a si généreusement gratifié et baladé d’hôtel en hôtel, de capitale en capitale, avant qu’ils ne tombent dans les lieux de l’oubli.
À tous ceux qui s’inquiètent, avec raison, de ce qu’endure la Syrie et se soucient des terribles souffrances de ses enfants condamnés à l’errance par les alliés agresseurs : les Syriens affrontent avec héroïsme une « guerre colonialiste » qui n’a justement pour solution politique que la victoire par la résistance de ce peuple, de son armée et de son commandant en chef ; la manœuvre visant son indépendance nationale et sa détermination à lutter contre le colonialisme et le sionisme, point à la ligne.
À tous ceux qui se préoccupent de la foule d’initiatives et de communications sur les rencontres, en cours, entre les deux camps de cette guerre mondiale : les alliés de la Syrie la soutiennent toujours aussi solidement car, par sa résistance, elle leur a offert une grande force dont ils récoltent les fruits et, qu’en retour, ils lui offrent tous les moyens dont ils disposent pour renforcer sa résistance dans son combat crucial pour la liberté de tous et l’avenir du monde.
Les alliés de la Syrie, notamment la Russie et l’Iran, sont parfaitement conscients que la seule voie « politique » qui sauverait la Syrie passe par l’assèchement des ressources du terrorisme et l’arrêt des mensonges médiatiques, les deux éléments principaux du système des agresseurs. Rien d’autre ne pourrait accélérer la solution, stopper l’hémorragie et mettre fin au calvaire vécu par les Syriens.
Rendre justice aux âmes des victimes exige de confondre, aujourd’hui avant demain, tous ceux qui ont contribué à cette « grande arnaque » en prétendant que ce qui avait été ourdi dans l’obscurité et l’ignorance trompeuses était une révolution. Mais les voilà qui persistent dans leurs mensonges commandés en dépit de toutes les révélations contraires. Ils sont les complices de la tragédie syrienne et de chaque goutte de sang qui coule aussi bien en Syrie qu’à l’étranger.
Ghaleb Kandil
04/09/2015
Source : New Orient News
http://www.neworientnews.com/index.php/news-analysis
Article traduit de l’Arabe par Mouna Alno-Nakhal
Monsieur Ghaleb kandil est le Directeur du Centre New Orient News (Liban)
URL de cet article 29209

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