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samedi 14 avril 2018

POUR QUELQUES DOLLARS DE PLUS

SOURCE

L’escouade d’Hollywood

Cette fois, l’Observatoire des Droits de l’Homme syrien qui, depuis 2011, a donné toute sorte d’informations sur les exactions de l’horrible dictateur Bachar Al Assad contre son peuple à partir de son arrière boutique de Londres n’a pas relayé l’attaque au gaz de Douma ce 7 avril 2018. Ni le Croissant Rouge syrien ni la coordination de l’ONU en Syrie, présents tous deux dans la Ghouta orientale, n’ont été en mesure de confirmer l’existence de victimes d’une intoxication aux armes chimiques.
Seuls les Casques Blancs, primés par le cinématographe mondial d’Hollywood qui a reconnu là l’un des siens, ont diffusé des imagesde corps amoncelés et d’enfants dénudés avec un masque censé délivrer de l’oxygène en guise d’assistance ventilatoire. Ils ont également fourni le filmde la dévastation d’un appartement au toit défoncé par la chute d’un obus intact gisant dans un lit qui n’a pas souffert de dommages de la part d’une masse atterrie brutalement sur lui. Il semble que dans ce cas, la mise en scène a choisi de présenter les effets de gaz suffocants non neurotoxiques. Ceux-ci sont doués  d’un fort pouvoir rémanent, les symptômes cliniques qu’ils produisent sont difficiles à mimer et ils obligent de plus à une protection drastique des sauveteurs, jusque là négligée dans la post production des Casques Blancs. Le chlore et autres agents vésicantsgénèrent des risques de mort immédiate mais aussi des effets retardés de plusieurs heures redoutables liés à l’œdème résultant des brûlures de l’arbre respiratoire et des alvéoles pulmonaires.
Le 7 avril, il aurait été dénombré 48 morts parmi les 500 personnes atteintes par les armes chimiques. La sincérité d’une telle allégation doit être mesurée à l’enquête sur le devenir des 452 personnes rescapées. Les observations diligentées par l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques devra s’y intéresser et exposer publiquement et de manière argumentée leur devenir. Plusieurs jours plus tard, les gaz même si plus denses que l’air prétendument utilisés auront été dispersés mais les lésions et séquelles inévitables des désordres anatomiques induits sont identifiables longtemps après.

L’opération faux drapeau prévue et non prévenue

Quelques arguments militent en faveur d’une infiltration des agents de la propagande djihado-occidentales par le renseignement syrien et russe. Au cours du mois de mars, le gouvernement russe a annoncé être au courant d’une préparation en cours d’une provocation sous forme d’attaque chimique sous faux drapeau. Des citoyens syriens et des membres du personnel de l’hôpital de Douma témoignent de l’irruption d’inconnus dans la ville faisant irruption dans l’établissement munis de caméras et arrosant d’eau des personnes présentes. (Ici à partir de la troisième minute.) Des médecins du seul hôpital de la ville attestent n’avoir reçu aucun patient atteint d’une intoxication à des gaz toxiques.

La manipulation

Les Occidentaux comptent sur l’effet d’horreur déclenchée par l’évocation ‘gaz et armes chimiques’ et  liée dans la construction d’un inconscient collectif autour de l’extermination nazie, toujours mise en avant dans les mass medias et les programmes scolaires comme la quintessence du Mal. Un tel effet de sidération n’a jamais été obtenu avec les agents exfoliants fabriqués par Monsanto et délivrés par les bombardiers américains sur le Vietnam, tuant des civils par centaines de milliers et détruisant la végétation et stérilisant les sols pour des siècles. Ni avec l’usage d‘armes chimiques encore plus sophistiquées et non identifiées à Gaza en ce moment pour réprimer une population qui se révolte contre sa situation d’assiégée sous blocus. Pas plus le phosphore blanc étasunien à Fallouja en 2004ni l’israélien à Gaza en 2009n’ont ému en leur temps la communauté internationale de la même manière.

Propagande, l’ascension

L’attaque dans la nuit du 13 au 14 avril de la Syrie par la coalition des Usa et de ses vassaux britanniques et français est venue couronner celle de montée médiatique irrésistible contre le camp syrien et ses alliés. Le mois de mars a été marqué par les condamnations de la Russie dans l’affaire Skripal, dont le père, la fille ainsi que leur chat et leurs deux hamsters ont fait les frais. Les humains ont survécu à l’ingestion de moules contaminées par des saxitoxinesmais pas les animaux domestiques qui ont dépéri dans leur résidence mise sous scellés. Puis vint à point nommé le relai occasionné par les trois obus de chlore largués depuis des hélicoptères de l’armée arabe syrienne.  Celle-ci était en voie d’achever la libération totale de la Ghouta orientale des mercenaires qui l’occupaient depuis 2012 et la soumettaient à une économie de pénurie et de contrebande.
La montée de la propagande et l’agencement des scénarios ont encadré le long périple du successeur auto-désigné au trône du troisième royaume des Séoud en Ocident.

Du bruit

La démonstration de force, menée depuis les bases étasuniennes dans ses quasi-colonies arabes du Golfe, s’est limitée à détruire des sites inoccupés et n’a pas fait de victimes humaines en dehors de quelques blessés.
Elle a pris un soin extrême à ne toucher aucune cible russe.
Elle a démontré l’efficacité de vieux systèmes anti-missiles soviétiques utilisés par l’armée syrienne avec un taux d’efficacité de 71 missiles détruits sur 101.
Elle se devait de punir le succès des forces syriennes qui ont chassé les mercenaires à l’Ouest de Damas, leurs bandes sont désormais cantonnées à Idlib.
Les trois pays concernés par les ventes d’armes aux pays arabes du Golfe ont offert ce spectacle comme garantie de leur engagement en faveur des pétro-monarques de moins en moins enclins à croire en l’efficacité de leur arsenal. Ils se sont ridiculisés. Mais en jouant ainsi leur piètre numéro, ils espèrent maintenir l’atmosphère de tension nécessaire à leur funeste commerce. Ils appliquent ainsi leur doctrine en adéquation avec leurs objectifs et leurs moyens, pas de conflagration mondiale, mais conflits régionaux de moyenne à faible intensité toujours en cours.
En attendant la chute du dollar, beaucoup de pays périphériques risquent encore de souffrir de cette confrontation entre une Eurasie en montée de puissance irrépressible et cet Occident fané et sans crédit, sinon celui du mensonge et de la tromperie terriblement difficiles à contrer tant leurs peuples sont ‘zombifiés’.

Badia Benjelloun

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