RAGES ET UTOPIES D’UN ENFANT DU SIÈCLE
Est né à la fin des années 80.
A connu les sacs de riz à envoyer en Somalie. S’est indigné contre l’injustice déterminant que selon l’endroit où l’on naît, on est plus ou moins libre de devenir ce que l’on veut être. Indigné aussi par l’aveuglement de ceux qui se contentent de juger sur les apparences.
L’injustice n’est pas naturelle, elle est enseignée et entretenue
Jeune, convaincu que le monde va s’améliorer et que lorsque cela sera possible, il n’y aura ni famine, ni pauvreté, ni maladie ni guerre.
A compris que non. La famine, la pauvreté, la maladie et la guerre étaient entretenues afin de faire les affaires de certains.
Que la Terre qui nous donne pourtant tout, à commencer par l’air que l’on respire, l’eau que l’on boit et les aliments que l’on mange, était littéralement pillée par certains qui s’en était préalablement adjugé le droit. Même si l’on est en droit de considérer que la Terre et ses biens sont par définition à tout le monde…
Que les grands groupes gérant l’eau ou l’électricité ne cherchaient pas à respecter et préserver les ressources naturelles pour ensuite les distribuer équitablement mais simplement à les exploiter au maximum tant qu’on leur laisserait ce droit.
Que les grands groupes alimentaires ne cherchaient pas à faire manger convenablement tout le monde et à permettre aux producteurs de bien vivre mais simplement à amasser un maximum d’argent sans se préoccuper du reste. Tant qu’on leur laisserait ce droit.
Que la courbe – en hausse – du chômage décrivait à peu de choses la même hausse que celle des revenus des riches propriétaires de multinationales, ces mêmes qui licencient à tour de bras (tant qu’on leur laisserait ce droit). Le capital répond aux logiques mathématiques et comme on ne peut créer de la richesse infiniment dans un monde aux frontières finies, il faut bien aller chercher prendre de l’argent quelque part si on veut continuer à en accumuler.
A compris que les plus modestes étaient devenus les ennemis des riches et par extension de l’État qui défend les intérêts de ses plus puissants sujets.
Que la finance et ses traders avait plus de sang sur la conscience que les petits gangsters désignés « ennemis d’État »… Que le simple budget marketing mondial alloué à nous faire acheter le dernier produit à la mode suffirait à endiguer bien des maux subis dans les pays les moins riches économiquement.
Que les lobbies pharmaceutiques ne vendaient pas la guérison mais l’addiction, qu’il faisait du business non pas avec la vie mais avec la mort.
Que l’école ne formait pas de bons citoyens obsédés par le Bien Commun et le bien vivre ensemble mais formatait des consommateurs obsédés par l’obtention d’un travail bien payé et l’accumulation de propriétés individuelles.
Que ces aberrations économiques seules créaient les tensions faisant qu’au 21e siècle, les humains sont toujours aussi barbares et prompts à la guerre que des siècles plus tôt.
« Si tu trembles d’indignation à chaque injustice, alors tu es l’un de mes camarades » Ernesto « Che » Guevara.
Alors il a été temps de se lever, de crier, de faire la grève, de bloquer des universités et des autoroutes. Comme tant de jeunes de mon âge… Mais avec l’âge justement, il est facile de constater que les gens cherchent – de plus en plus frénétiquement – à entrer dans les cases dans lesquelles ils refusaient d’être enfermés quelques années avant. La peur mène à la haine. La haine à la solitude. La solitude à l’individualisme. L’individualisme à la peur… Et ainsi soit-il !
La naissance de L’Indigné du Canapé
Alors je me suis rassis et j’ai écrit. Des idées, une idéologie, un parcours. L’Indigné du Canapé naissait. Modestement. Dignement.
L’Indigné du Canapé, enfant métis d’un monde capitaliste qui crée violence et injustice et d’une pensée anarchiste qui n’a que l’amour et le partage comme horizon. Je viens de partout, oui. Car d’où que vous veniez, je suis sûr que votre cœur à la même couleur que le mien. Ma seule famille est celle des modestes et des humanistes.
Le cœur à droite pour mieux le relier à ma plume quand j’écris. Et pour compenser, l’esprit qui lorgne fortement – ou dangereusement – à « gauche », ou plus exactement du côté de la justice sociale, d’une mondialisation culturelle et non économique, du côté des initiatives solidaires et écologiques. Du côté des mots Liberté – Égalité – Fraternité !
Mais si vous vouliez me placer sur un échiquier politique, s’il-vous-plaît, ne me mettez nulle part. Cela n’a plus aucun sens pour moi. Les nouveaux prophètes clament être nationalistes par tolérance de l’autre, la gauche traditionnelle fait la politique de la droite et les extrêmes s’attirent (même si certaines de leurs idées restent très opposées, et heureusement).
Je veux être dans le non et le oui en même temps. Mon ennemi, je le connais. C’est le capitalisme ultra-libéral. Je suis dans un processus de résistance à ce système. Ma façon de dire non, c’est de m’indigner. Mais il y a également la nécessité d’être dans une démarche positive, dans un oui. C’est la raison de ce blog. Proposer des alternatives. Faire la lumière sur des idées qui dépassent ce système qui s’écroule…
Tout est politique, mais personne ne veut le voir
J’ai coutume de dire que tout est politique. La manière de discuter avec ceux qui nous entourent. Comment l’on considère sa famille, ses amis, ce que l’on veut transmettre à ses enfants, partager avec ses voisins… La façon que l’on a d’apprendre, d’ouvrir les yeux sur le monde, de traiter les animaux, de manger, d’écouter de la musique… De consommer aussi, puisqu’il le faut bien. Le rapport que l’on entretient avec l’argent.
Mais aussi façon que l’on a de choisir le film que l’on va voir, ou de se renseigner sur une actualité, selon qu’on va pêcher les infos à la TV, la radio, ou sur un site alternatif sur le web. Selon qu’on lise ou pas, qu’on connaisse Fanon, Kropotkine, Thoreau, Bourdieu, Zinn… Ou pas.
Du moins, je pense que tout devrait être politique. Car on devrait toujours réfléchir et remettre en question notre manière de vivre ensemble, afin qu’elle soit continuellement la plus optimale possible.
C’est la politique politicienne – celle qui est censée réfléchir pour nous à la manière optimale de bien vivre ensemble – qui a le plus perdu de son essence politique… Institutionnalisée, professionnalisée, détachée des préoccupations du peuple mais en revanche complètement soumise aux pouvoirs de l’argent (multinationales, Bourses, lobbies et traders sont au-dessus d’elle et les médias sont postés à ses côtés), la politique professionnelle n’a plus aucun sens.
Peu à peu, les dirigeants brident les peuples. Dépossédés de nos droits, à boycotter les produits des États qui colonisent, à boycotter les produits avec OGM ou pesticides qui nous empoisonnent, à choisir nos semences, à dire non à l’Europe, à cette crise que nous n’avons pas créée et à cette austérité qui nous tient en laisse, à refuser d’être geolocalisés – et donc surveillés – à tout bout de champ, nous sommes peu à peu (et de manière juridiquement démocratique) privés de nos libertés individuelles et collectives chèrement acquises.
Ce n’est pas de la science-fiction. C’est la dure réalité. Et même si certains s’en accommodent, elle est difficile à accepter pour le citoyen qui ne réfléchit pas que pour lui. Il est impossible de croire que cette réalité dirige l’Humanité vers le sens du progrès, de la justice, du Bien Commun.
De plus, nos sociétés occidentales et « modernes » s’efforcent de vider de tout contenu politique tous les produits culturels qui nous parviennent, ou encore d’en déformer la réalité historique. Nous empêcher de comprendre, c’est nous empêcher d’agir. Ou alors les uns contre les autres, en nous poussant à la compétition, pour les études, pour le travail, le logement, bientôt pour des choses aussi essentielles que la santé, l’eau ou la nourriture. C’est le propre de la nature humaine, qu’ils diront… Non !
Le darwinisme social est un leurre. Se battre pour la survie ou pour le pouvoir n’est qu’une illusion, le fantasme d’un homme animal, mu par des nécessités grotesques. Ce n’est pas le seul moyen pour l’espèce humaine de progresser. L’entraide est aussi importante – si ce n’est plus importante – que la concurrence comme l’a bien expliqué Kropotkine dans… « L’Entraide », justement.
Je pense que le pouvoir est un concept mauvais. Il pervertit. Toujours. Le système est rarement mauvais en lui-même, mais nous, êtres humains, sommes plein d’imperfections lorsqu’il s’agit de l’appliquer.
« Le pouvoir abêtit les hommes ; aussi devons-nous non point le conquérir et nous l’arracher entre hommes et femmes, mais l’éliminer de la société… » disait Louise Michel.
L’idéal consiste donc à mettre en place un système sans pouvoir… Et malgré plus de cent ans de propagande pour nous faire croire que c’était impossible, cherchez à l’intérieur de vous. Évidemment que c’est possible, si chacun devient le garde-fou de l’autre. Si chacun détient une possibilité d’action limitée par la possibilité d’action de l’autre. Si le dialogue et des règles (acceptées par tous car choisies par tous) permettent de déterminer les tâches à effectuer pour parvenir à un but – quelle que soit l’échelle – et la manière la plus adéquate, harmonieuse et juste de l’atteindre ! De nombreuses sociétés dites « premières » pour ne plus dire primitives fonctionnent ainsi.
La pierre angulaire de ce changement – qui ne sera jamais fini, c’est le propre des vraies (r)évolutions de ne jamais se considérer comme accomplies – c’est l’éducation. Apprendre à nos enfants dès le plus jeune âge le dialogue, le partage, le consensus des idées, l’écologie, le respect, l’amour (!), c’est l’évidente base de la société de demain. C’est individuellement et collectivement, en apprenant à changer soi-même, et en partageant son expérience et ses vues avec son entourage, que l’on peut changer son monde, le monde. Je le crois sincèrement.
Tout changement social commence par un changement individuel
Nul besoin de partir à l’autre bout du monde ou loin de la ville (à la campagne) pour mettre en pratique ses idées. De nombreux gestes tout simples peuvent être adoptés peu à peu. Oui tout doucement, patiemment, car on ne se débarrasse pas de ses addictions juste en le décrétant, elles nous sont inculquées comme réflexes et normalités depuis tout jeune, elles sont tenaces !
« Sois le changement que tu veux voir dans ce monde », avait écrit Gandhi.
Il faut déjà que nous apprenions à être, devenir, ou redevenir positifs. Pour tout. Partout. Ne pas se sentir agressé par les autres, mais voir en eux nos semblables, nos frères. Oui, même dans les transports en commun. Oui même dans les représentants des institutions les plus répressives. Il faut le faire pour soi. Car autrui est un autre soi, un autre toi.
On ne peut se dire citoyen du monde, amoureux des peuples et des cultures, des voyages et des différences, et ne pas réussir à discuter avec un SDF, un Rom, un policier, un électeur du FN sans la rage aux lèvres ou avec un dégoût visible. C’est mon avis, et ça me froisse le cœur quand je vois des gens qui se disent « vraiment de gauche » qui évitent soigneusement le SDF dans le métro en rentrant chez eux d’une manif avec t-shirt et banderoles…
Par la suite, il faut trouver des moyens de changer la disquette, le programme que l’on essaye de nous faire intégrer depuis notre plus tendre enfance. La solution la plus évidente consiste à arrêter de regarder la télévision et les informations propagandistes qu’elle diffuse. L’Internet est maintenant fourni en sources d’information de très bonne qualité et éloignées du discours dominant, tellement loin des réalités.
« Si vous n’êtes pas vigilants, les médias arriveront à vous faire détester les gens opprimés et aimer ceux qui les oppriment » a dit un jour Malcolm X.
On doit aussi apprendre à semer des graines d’idées positives même dans les esprits les plus riquiqui. Tant pis. Si vous savez qui vous êtes et êtes convaincus que votre interlocuteur est dans l’erreur ou la peur, vous lui devez votre clairvoyance. Ne considérez jamais que quelqu’un ne vaut même pas la peine qu’on discute avec. Nous naissons tous égaux. Seules les circonstances font ce que nous sommes.
Tous ensemble, cessons de nous comporter comme un troupeau de consommateurs abrutis, mais devenons petit à petit acteurs de notre consommation. Aujourd’hui, nous n’avons pas le pouvoir politique de choisir ce que l’on met dans nos assiettes. Avec les OGM, le brevetage du vivant, les résultats de recherches falsifiées, les emballages qui ne disent rien, les supermarchés qui ont le monopole de la distribution dans certaines régions, impossible de décider ce que l’on achète à la source, via des réformes.
C’est pourquoi il faut le faire sur le terrain. S’informer, tenter peu à peu de changer ses habitudes, préférer aux supermarchés – temples de la consommation – la consommation locale, le bio, manger moins de viande… Éviter la pub et ses messages subliminaux. Revenir à l’essentiel. Changer tout doucement ses habitudes de consommateur, et expliquer à notre entourage notre démarche.
Être conscient de nos jours, c’est aller jusqu’à devenir dissident : la désobéissance civile devient une marque de civisme par les temps qui courent. Les lois tentent de rendre impossible la critique même des lois. Mais ceci n’est pas la preuve d’une société en pleine forme. S’informer, c’est trouver des erreurs. Et si erreur il y a, il est de notre devoir de les souligner, pour qu’elles soient corrigées. Et la seule façon de corriger la loi, c’est de la contester, et même de lui désobéir…
« Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être adapté à une société malade » expliquait fort à propos le philosophe Jiddu Krishnamurti.
Et pour boucler la boucle, tentons de devenir nous-mêmes des médias. Discuter avec tous, défendre sa position, faire éclore les utopies, les prophéties réalisatrices chez les autres – les jeunes surtout -, c’est un devoir citoyen et un plaisir humain. Et évidemment, si toutes ces belles idées individuelles devenaient un projet de société (révolutionnaire), l’éducation en serait la pièce angulaire.
Vues pour ce siècle
Éduquer à l’autonomie et au partage
Et ce monde meilleur, à quoi ressemblerait-il ?
J’aurais aisément pu laisser trois petits points à la suite de cette question éminemment difficile, et qui n’attend pas réellement de réponse. Et pourtant. Si l’on doit se faire média, on doit assumer l’idée de transmettre ses visions, même si elles sont encore à l’état d’ébauches… Les voici donc, incomplètes et imparfaites, car encore une fois, la révolution est continuelle et éternelle. Sinon, elle ne mérite pas le nom de révolution, mais celle de réforme (ou de coup d’État).
Changer les habitudes dans notre vision de l’éducation est le premier pas vers une société qui applique réellement la justice sociale. Aujourd’hui, l’école éduque à la compétition, à la course à la meilleure note, applique la sanction et la répression, hiérarchise les enfants selon une grille rigide et inadaptée.On le sait, les enfants apprennent moins bien quand ils se sentent contraints et forcés. Alors si en plus, on les culpabilise…
Dès le plus jeune âge, il est prouvé que les enfants réagissent bien mieux à l’attention des autres et aux encouragements qu’aux remontrances et punitions. L’école telle qu’elle est comprise aujourd’hui est faite pour créer de futurs banquiers, ingénieurs, médecins, chefs de projets… Bref, l’école formate à la vie professionnelle future. Le problème, c’est que nous ne sommes pas tous faits pour cette vie-là. Révolutionner l’éducation, c’est faire éclore le génie en chacun de nous…
Et comme l’a dit un jour un certain Pablo Picasso : « Tous les enfants sont des artistes. Le problème, c’est de rester artiste une fois adulte. »
Apprenons à nos enfants l’envie d’apprendre, le consensus et le partage, des notions de bien commun, de politique et d’écologie.
Installer une « dictature écologique » !
Nous sommes sur une planète finie aux ressources limitées, et ce sont encore et toujours ces ressources que certains exploitent pour leurs profits. Et on voudrait nous faire croire à une croissance économique illimitée. Mais qui y croit encore ?
La crise économique actuelle ne devrait pas être l’occasion pour certains de voir dans l’écologie un nouveau moyen de faire de l’exploitation, de l’argent et des bénéfices. La crise économique doit être considérée comme l’unique moyen pour faire de l’écologie la porte de sortie du capitalisme et sa logique absurde du profit infini.
Le monde futur doit revenir à des notions de savoir-faire et de faire-savoir local. Du local au global. Retrouver une échelle humaine à notre vie quotidienne va bientôt devenir vital. Les villes grossissent de manière exponentielle tout comme les loyers. Et pour tenter de payer ces loyers, on nous demandera bientôt de faire tous – certains le font déjà – 3 ou 4h de transports par jour pour aller travailler pour faire gagner de l’argent à notre patron. Invivable.
De l’autre côté, certaines de nos régions sont à l’abandon alors que la nature y offre tout ce qu’il y a à offrir : du soleil, de l’eau, une terre cultivable. Retrouvons notre nature, dans tous les sens du terme. L’exode urbain va devenir une réalité dans les prochaines années.
Les éco-villages, les utopies, les communautés alternatives et toutes les initiatives autour de l’agriculture écologique et soutenable et de la permaculture sont autant d’idées qui déconstruisent notre société dans le bon sens, en douceur et avec le respect de la nature et de l’humain !
Changer la manière de faire de la politique
Quelqu’un a dit un jour : « La dictature dit au peuple : tais-toi ! La démocratie dit au peuple : cause toujours. » Si on observe la démocratie actuelle, difficile de remettre en cause cette maxime.
La démocratie est peut-être le moins pire des systèmes, mais à condition qu’elle soit réelle, ce qui nous rappelle la revendication forte du mouvement des Indignés. Cessons d’élire des politiciens professionnels, afin qu’il n’en existe plus. Élisons des gens du peuple pour des mandats courts, avec non cumul obligatoire et possibilité de révocation. On peut même imaginer des formes d’élections (par tirage au sort par exemple) permettant à tous d’avoir voix au chapitre à une échelle locale… C’est une idée parmi tant d’autres.
Les réformes politiques ne mènent à rien. Toutes ces dispositions que j’écris, ces lettres jetées à la mer, ne sont valables que dans un éveil citoyen général, l’idée que nous ne vivons pas pour travailler et pour gagner un salaire mais pour vivre ensemble et contribuer au bien-être de l’humanité. L’idée d’un « salaire universel » – ou plutôt de moyens de subsistance nécessaire à une vie décente, le salaire restant la laisse qui nous asservit au capitalisme – irait aussi dans ce sens.
Pensons localement, toujours. Que chacun ait un pouvoir de décision s’il le souhaite partout où il est engagé dans la cité : école, ville, entreprise, domaines publiques, espace publique !
Créons des sites Internet d’information, des monnaies locales, des jardins partagés dans nos villes, mangeons plus sainement, boycottons certains produits de consommation, certains films, certains lieux comme les supermarchés, organisons-nous avec nos voisins pour mieux vivre au sein de notre quartier… Prenons les initiatives politiques que les dirigeants ne savent pas prendre !
Pensons aussi global : la mondialisation n’est pas une mauvaise chose…
Notre problème, c’est que le capitalisme ultra-libéral qui façonne le monde d’aujourd’hui nous plonge dans une mondialisation des richesses et des biens qui se fait à sens unique, un véritable pillage des pays dits en voie de développement par ceux dits développés. A l’inverse, on observe une culpabilisation des peuples qui tentent eux aussi de vivre la mondialisation et de ne plus la subir en se déplaçant d’un pays à l’autre. Les pays dits développés se renferment sur eux-mêmes et sur leurs haines tout en continuant à exploiter les sols et richesses d’autres nations.
Internationalisons les cultures, les arts et les philosophies et idéologies… On a beaucoup plus de points communs avec un citoyen indien ou bolivien qu’avec les membres de l’élite de notre propre pays !
Libéré des chaînes du capitalisme, du travail moderne et de la surconsommation, l’Homme pourra repenser aux vraies problématiques de son monde : il réfléchira à comment se nourrir, comment élever et éduquer les enfants qui viennent au monde, comment s’informer, comment faire de la politique (tout le monde devrait prendre part au processus politique pour décider au jour le jour de son destin, non ?), comment se divertir sans nécessairement acheter ou partir au bout du monde…
Bref, cessons d’être ceux qu’ils veulent que nous soyons, et redécouvrons à quel point la vie peut-être belle et agréable, même avec peu, quand on se sent utile et important pour les autres ! L’individualisme nous mènera à notre perte tandis que le partage reste la plus belle des richesses. L’autogestion est une porte qui nous ouvre sur un autre monde, beaucoup plus sympathique, je crois.
« Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas communiste.Lorsqu’ils ont enfermé les sociaux-démocrates,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas social-démocrate.Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes,
je n’ai rien dit,
je n’étais pas syndicaliste.Lorsqu’ils sont venus me chercher,
il ne restait plus personne
pour protester. »
On dit parfois que l’anarchie représente une autre planète et que la démocratie est le seul vaisseau pour s’y rendre… Cela semble assez juste, en fait. Et cela voudrait dire qu’au regard des évolutions de l’Histoire, on sait dans quel sens aller pour construire une société réellement juste et libre…
Qui vivra verra.
Dignement,
L’Indigné du Canapé
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