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dimanche 29 janvier 2017

DANS SON HLM ...... FILLON A ECRIT "" MORT AUX CONS ""

François Fillon vit dans un château qui comprend 14 chambres, au milieu d'un parc de 6 hectares



Château de François Fillon
Une maison ? Interrogé en avril 2013 sur son patrimoine immobilier, François Fillon avait affirmé sur France 2 qu'il était "propriétaire d'une maison dans la Sarthe, achetée 440 000 euros il y a une vingtaine d'année et qui vaut aujourd'hui à peu près 650 000 euros".




Une maison ? Quelques mois plus tard, dans Paris Match, la "maison" se transforme en "manoir". La voici :
Fillon match Manoir

En réalité, il ne s'agit pas d'une maison, ni d'un manoir, mais bien d'un... château, comme le précise aujourd'hui Le Canard enchaîné.
Château Fillon Canard enchaîné

C'est en 1993 que François Fillon a acquis le "château de Beaucé". Selon l'acte notarié, le château comprend au rez-de-chaussée : "hall d'entrée, grande salle à manger avec cheminée, cuisine, arrière-cuisine, office, bureau, lingerie, buanderie, grand salon, lampisterie, bibliothèque, petite bibliothèque en bout". Et à l'étage ? 14 chambres et des salles de bain. Derrière le château se trouve également 3000m² de bâtiments annexes, une chapelle. Le tout dans un parc de 6 hectares.

Et dans la série, "bienvenue au Moyen âge", Le Canard enchaîné précise que Fillon a également acheté la ferme proche du château avec 7,2 hectares de terres. Ces champs sont exploités par un couple d'agriculteurs qui verse chaque année un "fermage" à la famille Fillon. Soit "21 quintaux de blé tendre de qualité saine, loyale et marchande et 218 kilos de viande de boeuf de première qualité". Une fois élu président, Fillon n'aura plus qu'à rétablir la gabelle...


*** Source
- Hervé Liffran, "Un château et quelques oubliettes", Le Canard enchaîné n°5019, 04.01.2016

L'ETRON MACRON : LE SPECTACLE DE LA MEDIOCRATIE

LA LEGENDE DES ARBRES

LA PHILOSOPHIE A LA PORTEE DE TOUS

mercredi 25 janvier 2017

JAURES REVIENS , ILS SONT DEVENUS FOUS !

SOURCE

Vous pourrez faire toutes les primaires que vous voudrez, votre gauche ne nous inspirera que du mépris. Charlatans au sourire enjôleur ou matamores au style mussolinien, vous êtes des progressistes de pacotille. Vous voulez un monde plus solidaire, paraît-il, mais vous n'avez cessé d'approuver l'ingérence occidentale dans les affaires des autres. Honte à vous, héritiers de Guy Mollet ! Votre humanisme se métamorphose toujours en arrogance néo-coloniale. La lutte contre la pauvreté, à vos yeux, c'est lorsque les pays riches commandent aux pays pauvres.
Socialistes, ou gauchistes, vous avez jeté Jaurès aux orties depuis belle lurette. La guerre, vous en redemandez ! Pour répandre la « démocratie », vous comptez sur les vertus pédagogiques des B 52. En guise de publicité pour les « droits de l'homme », vous exigez le bombardement de pays qui ne nous ont rien fait. Ignobles jusqu'au bout, vous réclamez l'embargo, cette arme des riches contre les pauvres. Que vaut votre compassion pour les réfugiés, quand vous privez les Syriens de médicaments pour les punir d'avoir soutenu leur gouvernement ?
Faux-derches de première, vous livrez des armes, en Syrie, à ces allumés de la charia que vous prétendez combattre en France. Affreux terroristes au Bataclan, rebelles modérés à Idleb, quel tour de passe-passe, vous êtes experts en transformation chimique ! Vous dites que vous détestez ces criminels, et pourtant vous les aimez chez les autres. Vous y tenez, à votre lune de miel avec les coupeurs de têtes ! Votre égérie n'est-elle pas Elisabeth Badinter, féministe milliardaire qui clame son islamophobie tout en assurant à la tête d'Havas la promotion publicitaire du royaume saoudien ?
Vous êtes très forts pour prononcer des incantations à la gloire de la laïcité, mais vous allez quand même vous aplatir devant le CRIF, cette officine confessionnelle qui sert d'ambassade officieuse à un Etat-voyou. Avec M. Valls, vous roulez des mécaniques face aux musulmans, mais face aux sionistes, vous vous livrez à un concours de lèche-bottes. Le communautarisme vous répugne, paraît-il ? Oui, sauf lorsqu'il est au service d'une puissance étrangère qui spolie les Palestiniens et bombarde la résistance arabe en Syrie avec votre complicité.
Reniements, trahisons, la liste est longue. Vous prétendez défendre les intérêts du peuple, mais vous lui refusez l'exercice de la souveraineté. Au lieu de lui restituer le pouvoir usurpé par les riches, vous lui imposez le carcan d'une Union européenne qui tue la délibération démocratique, sanctuarise le dogme monétariste et asservit les travailleurs à la loi d'airain du capital. Au nom d'un internationalisme dévoyé, vous êtes les fourriers des multinationales qui ont colonisé l'Europe, vous avez bradé la souveraineté, discrédité l'idée nationale, abandonnée par votre faute aux imposteurs de l'extrême-droite.
Vous dites, la main sur le cœur, que vous êtes pour la réduction des inégalités, mais vous vous interdisez de toucher aux structures qui les nourrissent. Vous condamnez verbalement les effets sans chercher le moins du monde à agir sur les causes. Vous voulez mieux répartir les richesses, mais sans préjudice pour ceux qui les détiennent. Vous vous proclamez socialistes, mais vous ménagez le capital, vous cajolez la finance, vous montrez patte blanche à ceux qui possèdent l'argent et l'influence.
Où sont les propositions de gauche, dans vos programmes ? Où est la sortie de l'OTAN et de l'Union européenne ? Où sont la nationalisation des banques, la taxation des activités spéculatives, le plafonnement des revenus, la relocalisation des industries, le développement des services publics, le protectionnisme raisonné, le contrôle des mouvements de capitaux, la refonte de la fiscalité et l'éradication de la fraude, où sont, en un mot, l'abolition des privilèges de l'oligarchie financière et le rétablissement de la souveraineté populaire ?
Notre gauche n'est pas la vôtre. Pour nous, la gauche, c'est Sahra Wagenknecht, qui réclame au Bundestag la sortie de l'OTAN et le dialogue avec la Russie. C'est Tulsi Gabbard, élue hawaïenne du parti démocrate américain, qui exige la fin de la stratégie du chaos au Moyen-Orient. C'est le parti communiste syrien qui combat, au côté des baasistes, les mercenaires wahhabites. C'est le Front populaire tunisien, qui défend le progrès social et l'égalité entre les hommes et les femmes. C'est cette gauche française qui se réveille, dans « La France insoumise », au PRCF ou ailleurs, pour tirer un trait sur des décennies d'imposture socialiste.
Cette gauche, moins connue, c'est aussi celle des communistes indiens du Kérala, qui ont donné à cet Etat de 33 millions d'habitants le meilleur indice de développement humain du sous-continent. C'est celle des communistes cubains qui ont obtenu, dans un pays isolé par le blocus impérialiste, un taux de mortalité infantile inférieur à celui des USA et élu 48% de femmes à l'Assemblée nationale du pouvoir populaire. Ce sont tous ceux, en Bolivie et au Vénézuéla, qui ont fait reculer la pauvreté de masse et redonné leur fierté aux peuples sud-américains.
Cette gauche, la vraie, contrairement à cette contrefaçon qui se donne en spectacle à la télévision, prend au sérieux le droit des nations à disposer d'elles-mêmes. Elle sait que, sans l'indépendance nationale, la souveraineté populaire n'est qu'un leurre. Son patriotisme ne l'éloigne pas de son internationalisme, car elle revendique pour chaque pays le droit de suivre sa voie dans le respect des autres. Elle ose s'attaquer aux structures de la domination capitaliste, elle en prend le risque, au lieu de fuir lâchement devant l'obstacle, faisant allégeance aux puissants et jouant le rôle de supplétifs dont leurs maîtres se débarrasseront à la première occasion.

samedi 7 janvier 2017

PROPAGANDE ET MEDIOCRATIE

SOURCE


La démocratie « à l’occidentale », c’est quoi ? Le libre bavardage, l’absence d’obligations civiques si ce n’est celle de se débrouiller », des élections exigeant beaucoup d’argent et des sondages à haute dose.

Reprenons. Ce bavardage permanent sur tous les médias fait croire au pluralisme et n’engage à rien : il est soigneusement contenu dans des limites « convenables » pour le système et les avis contraires se neutralisent sans conséquence.
Le citoyen ne se voit rien demander (sauf ses impôts), ce qui lui faire croire qu’il est « libre » ; en contrepartie, il ne décide de rien et perçoit très peu (au mieux, quelques « minimas sociaux »). Il est surtout sujet, ce à quoi il s’habitue, par apolitisme, pour se consacrer à sa petite vie privée, privée surtout de l’Autre. Car il doit combattre sans scrupule tous les « autres » pour survivre : il est « ubérisé » !
Les « consultations » (le mot est bien ajusté) électorales, qui se succèdent et se ressemblent, institutionnalisent une alternance sans alternative en désignant des représentants très peu représentatifs, libérés de tout engagement vis-à-vis de leurs électeurs. Si les résultats sont inattendus et perturbateurs pour le système, ils sont neutralisés. Une masse de citoyens « amateurs » légitiment des professionnels de la vie politique, assistant la petite équipe d’oligarques ayant la maîtrise des grandes décisions économiques et financières. Malgré une abstention croissante, l’argent et les médias parviennent encore à persuader ces « amateurs » des « bonnes orientations » et des « meilleurs » candidats présélectionnés par les sondages et les financeurs de campagne !
Ainsi, ce que l’on appelle communément en Occident « la démocratie » est un ensemble de faux-semblants laissant la majorité des individus démunie. Jour après jour, on convainc le pseudo-citoyen qu’il n’y a pas d’autre choix : la solution « démocratique » serait la « moins pire ». Il échapperait ainsi au « totalitarisme », phénomène indéfini mais dont on diffuse régulièrement quelques images : les horreurs nazies et le goulag stalinien. En direction des citoyens les plus lucides et les moins formatés, se refusant aux distinctions basiques entre le Bien et le Mal, sont mandatés avec force publicité quelques intellectuels plus ou moins mercenaires chargés de s’indigner contre ce Mal au nom d’un humanisme salutaire !
Tous les arguments sont utilisés pour tuer toute espérance d’un autre monde que celui existant et pour enfermer les dangereux insatisfaits dans le « paradis » du possible que serait « la bien-heureuse démocratie à l’occidentale » !
Tous les jours sont répétées de soi-disant vérités d’évidence.
« L’égalité sociale tue l’esprit de compétition et anesthésie la société. Ceux d’en-haut sont donc les plus méritants ».
« Collectiviser la production des richesses, utopie communiste de mauvais aloi, même s’il s’agit d’autogestion ou de coopérative, détruit l’efficacité économique qui a besoin de chefs, c’est-à-dire de managers de haute volée, ainsi que d’actionnaires et de banquiers pour les financer ! ».
« L’information réelle des citoyens sur les réalisations locales ou sur les mesures nationales ou internationales rend la Cité ingouvernable. Il convient donc de ne laisser filtrer que ce qui est indispensable à la crédibilité du bien fondé des décisions déjà prises. Il faut faire admettre les clivages entre les Bons et les Méchants et user de la répétition pour convaincre. A défaut, se crée un climat anarchique et subversif ».
« L’enseignement a une finalité utilitariste qui doit être renforcée. Napoléon I, après avoir fait son expérience robespierriste, avait bien raison de retirer des programmes l’Histoire et la Philosophie ! Les employeurs ont besoin « d’employables » et non d’esprits critiques susceptibles de perturber l’ordre naturel des choses ! ».
etc. etc. etc.
Face à ces conceptions qu’imposent le monde des affaires et la médiocratie politique au pouvoir, n’y a-t-il rien de possible et aucun espoir ?
Quelques ébauches de réponses :
L’Histoire a toujours plus d’imagination que ceux qui la vivent : les Résistants des premières années quarante contre les fascismes concevaient-ils l’effondrement brutal dès 1944-1945 de l’empire nazi ? Les Amérindiens de Bolivie discriminés et humiliés depuis des siècles imaginaient-ils le pouvoir d’Evo Moralès ?
Il n’est pas impossible de détruire les illusions à la source de la servilité : le mot « liberté » est un mot creux si l’on ne prend pas conscience de tous les déterminismes et de toutes les limites dont il faut se libérer pour approcher de cette liberté ! Est-ce au-dessus de nos forces ?
On peut comprendre au seul spectacle du monde que les hommes vivent encore en pré-histoire et qu’il n’est nulle part de démocratie, car elle est une création continue, un projet toujours « à-venir », édifié par de vrais citoyens, « centres d’initiatives » toujours responsables mais encore minoritaires !
Dans l’attente d’une réflexion de fonds qui s’impose, il est urgent et plus aisé de répondre à quelques questions d’actualité, liées cependant aux précédentes.
* Peut-on rationnellement penser, comme on nous le répète, que certains États incarnent le Bien (les États-Unis ou la France, par exemple) et d’autres le Mal (la Chine ou la Russie, par exemple), ce qui serait une première dans l’Histoire !
* Sachant que les médias (sous la III° République, sous Vichy, sous de Gaulle, etc.) étaient pour la plupart soumis à toute époque à l’argent et au pouvoir, peut-on douter un instant qu’il en est toujours de même aujourd’hui, afin de nous intoxiquer ?
* Alors que depuis des siècles, aucun régime politique n’a effectivement admis le pouvoir du peuple, peut-on croire qu’aujourd’hui le miracle s’est produit ? Les élections présidentielles aux États-Unis ou en France sont-elles par exemple une confrontation entre des personnalités d’une qualité supérieure qui ont pleine légitimité pour décider de ce qui nous regarde ?
* L’antiterrorisme n’apparaît-il pas comme un formidable dérivatif pour cette pseudo-élite liée aux milieux d’affaires afin d’éviter le débat sur le chômage, les salaires, la relance économique, l’évasion fiscale, etc. sujets sur lesquels ils n’ont rien à dire ni rien à proposer.
Si le lecteur en ligne, privé de sudoku ou de mots fléchés, pouvait réagir et prendre les mesures adéquates, cela serait réjouissant !
Source : Investig’Action

“C’est en fait assez simple d’endoctriner le peuple, que ce soit en démocratie, sous une dictature fasciste, au parlement ou sous une dictature communiste. Il suffit de dire aux gens qu’ils sont sous la menace d’une attaque. Et de dénoncer les pacifistes pour leur manque de patriotisme qui met le pays en danger.” 
Herman Goering

jeudi 5 janvier 2017

LES CHAUFFARDS DU BOBARD

SOURCE
Depuis la défaite de Mme Hillary Clinton à l’élection présidentielle, les chefferies éditoriales de New York, Londres ou Paris découvrent une effarante vérité : les médias mentent. Pas eux, bien sûr : les autres. Des journaux en ligne proches de la droite radicale américaine, d’obscurs blogs créés en Macédoine, des « trolls » qui publient à la pelle des fausses nouvelles (fake news) : la ministre de la justice aurait ordonné d’« effacer immédiatement tous les tatouages représentant le drapeau confédéré », le pape soutiendrait M. Donald Trump, Mme Clinton dirigerait un réseau pédophile basé dans l’arrière-salle de la pizzeria Comet Ping Pong à Washington... Ces boniments relayés par Facebook, Twitter et Google auraient altéré le jugement des esprits simples qui ne lisent pas chaque jour le New York Times.
Il n’en fallait pas davantage à la presse vertueuse pour entrer en résistance. « C’est une menace pour la pertinence et l’utilité même de notre profession, estime la reporter-vedette de Cable News Network (CNN) Christiane Amanpour le 22 novembre 2016. Le journalisme et la démocratie sont en danger de mort. » Un avis partagé par le New York Times, dont un éditorial-fleuve intitulé « Vérité et mensonges à l’ère Trump » (10 décembre 2016) incrimine les réseaux sociaux et déplore l’indifférence populaire à l’égard des informations fiables — cruelle ironie, la version numérique de ce texte était illustrée par une publicité pour un site de fake newsannonçant la mort de l’acteur Alec Baldwin. À en croire le Washington Post (1), l’épidémie de fausses nouvelles provient plutôt d’une « campagne de propagande sophistiquée » pilotée par la Russie ; mais son enquête repose sur des sources si peu fiables qu’elle est à son tour dénoncée comme un « cas chimiquement pur de “fake news” » par le journaliste Glenn Greenwald (The Intercept, 26 novembre 2016).
C’est entendu : avant l’entrée en campagne de M. Trump, la démocratie et la vérité triomphaient. Certes, les médias vivaient grâce à la publicité qui promet le bien-être aux buveurs de Coca-Cola, et relayaient les « actualités » fabriquées par des agences de communication. Mais les « fausses nouvelles » s’appelaient « informations », puisqu’elles étaient publiées de bonne foi par des journalistes professionnels.
Ceux qui trompaient la Terre entière en décembre 1989 avec les faux charniers de Timişoara, en Roumanie ; ceux qui diffusaient sans vérification, en octobre 1990, la fable des soldats irakiens détruisant des couveuses à la maternité de Koweït afin de préparer l’opinion à une intervention militaire ; ceux qui révélaient à la « une » du Monde (8 et 10 avril 1999) le plan « Fer à cheval » manigancé par les Serbes pour liquider les Kosovars — une invention des services secrets allemands destinée à légitimer les bombardements sur Belgrade. Sans oublier les éminences du New York Times, du Washington Post ou du Wall Street Journal qui relayèrent en 2003 les preuves imaginaires de la présence d’armes de destruction massive en Irak pour ouvrir la voie à la guerre.
À présent, leur monopole de l’influence s’effrite, et ils fulminent : les poids lourds de la désinformation s’indignent que des chauffards du bobard roulent les lecteurs sans permis.
Pierre Rimbert

mercredi 4 janvier 2017

PROPAGANDE ET HOLODOMORS OUBLIES

SOURCE
Depuis quelques années, la propagande prend le pas sur l’information objective dans nos médias occidentaux. Les « experts » autorisés à s’exprimer dans les médias sont soigneusement triés pour que leurs avis ne s’écartent pas de la ligne officielle. Les autres experts n’ont d’autre choix que de se taire ou de s’exprimer dans les médias alternatifs en ligne. 
Les cibles de propagande sont principalement les pays qui refusent la domination économique libérale ainsi que leurs dirigeants.
Cette propagande concerne aussi le passé historique de certains pays et particulièrement de la Russie à cause de sa période communiste et du modèle sociétal traditionnel et conservateur qu’elle veut à présent appliquer chez elle avec un appui populaire largement majoritaire. Ce modèle est en conflit avec le libértarianisme et le modèle économique libéral. Il est de ce fait sévèrement combattu par tous les moyens y compris médiatiques.
Depuis quelques temps, les médias russes rétorquent du tac au tac mais sans beaucoup d’échos chez nous. 
Famine au Bengale en 1943.

Famines et Holodomors.
Les famines ont été responsables de millions de morts dans l'histoire de l'humanité. La principale cause de la plupart d'entre elles furent naturelles : sécheresses, épidémies, inondations. D'autres furent causées par des guerres : sièges de villes, confiscations et dévastations des récoltes, réductions ou impossibilité de transport des récoltes en période de guerre par exemple. Plus récemment, des famines furent causées par des détournements de productions locales pour leur rentabilisation au nom de l'économie libérale ou à des fins spéculatives.
Toutes ces famines n'ont pas causé des morts massives. Parfois des villes assiégées se sont rendues ou des aides alimentaires furent distribuées à temps mais ce ne fut malheureusement pas souvent le cas.
Il existe cependant un autre type de famine et elle a reçu un nom. Il s'agit de l’Holodomor.
Ce mot est récent et il est formé des mots ukrainiens « голодом-holodo » qui signifie « faim » et « морити- moryty » qui signifie « tuer en grand nombre ». Il sous-entend que la faim a été provoquée par une décision d'un État ou par son chef avec la conséquence de décimer une population de manière délibérée ou pas.
Le mot « Holodomor » a été largement utilisé à partir des années 90 pour désigner la famine ukrainienne de 1932/1933. Sa proximité phonétique avec « Holocauste » n'est pas le fruit du hasard.
Famine à Karhov en 1933.
Une autre famine, une des pires du XXe siècle, a eu lieu au Bengale en 1943. Elle n'est pas souvent évoquée en Europe et en tous cas bien moins souvent que l’Holodomor « ukrainien ». Il est vrai que les autorités britanniques avaient tout fait pour étouffer ce drame après la deuxième guerre mondiale.
Famine au Bengale en 1943.
Il est intéressant de comparer les traitements différents que les responsables politiques et les médias occidentaux ont donnés à ces deux famines.

Holodomor au Bengale.
À la fin de 1942, l'Empire japonais vole de victoire en victoire contre les Britanniques. Ses troupes arrivent aux portes de l'Inde.
Au début de 1943, le gouvernement britannique prit des mesures drastiques pour garantir l'approvisionnement de ses troupes et éviter que les Japonais ne trouvent des réserves de riz s'ils poussaient leur avancée plus loin vers le Joyau de la Couronne. De grands stocks de riz furent alors déplacés vers le centre de l'Inde laissant la région du delta du Gange sans nourriture.
L'inflation, la spéculation et la perte de la production de riz birmane tombée dans les mains japonaises rendirent son prix inabordable pour les Indiens et pour la plupart des Bengalis en particulier.
Augmentation du cours du riz à Calcutta en 1943.
Cependant, la première cause de la famine qui s'ensuivra fut sans contestation la réquisition des stocks bengalis par les Britanniques et le refus de Winston Churchill d'accorder de l'intérêt aux rapports alarmistes qu'il recevait des autorités britanniques sur place.
Famine au Bengale en 1943.
Il faut aussi mentionner la destruction et la confiscation de toutes les embarcations de la région pour qu'elles ne puissent être utilisées par les japonais. Il s'agissait de 66000 bateaux de tous types.




La configuration géographique du Delta du Gange et du Brahmapoutre composé d'une multitude d'îles fit que non seulement tout déplacement des populations locales et des marchandises fut rendu difficile mais aussi que la pêche devint impossible.
Le Delta du Gange et du Brahmapoutre.
Cette famine fit au minimum 3 millions de morts mais on donne plus souvent le nombre de 4 millions de victimes, voire davantage.
En effet, il y a trois récoltes de riz par an dans cette région et une période de sécheresse, des inondations ou d'autres causes naturelles ne pouvaient pas provoquer une famine de cette ampleur.
Un article bref, acerbe et illustré de photos épouvantables a récemment été publié sur le site de Ruskaïa Sila. [i] (En russe.)
On peut y lire ceci :
Voilà tout ce que vous vouliez savoir sur les Européens civilisés. Il suffit de regarder ces photos. Quand aujourd'hui ils jettent des faits falsifiés et inventés au sujet de l'Holodomor et les conséquences du régime stalinien, les libéraux oublient ce que les autorités britanniques faisaient sur leur territoire.
C’était au Bengale occidental, un territoire du Royaume-Uni. Au cours des six premiers mois de 1943, ils ont affamé le Bengale et 80.000 tonnes de céréales alimentaires ont été exportées alors que les récoltes de riz avaient été terriblement mauvaises.
Les autorités britanniques, craignant une invasion japonaise, ont utilisé la tactique de la terre brûlée. Tous les grands bateaux utilisés pour la pêche et les expéditions des produits frais vers les marchés par le système de transport par voies navigables furent confisqués. Des millions de travailleurs ruraux furent condamnés à mort par la famine. Le gouvernement britannique pouvait fournir de l'aide alimentaire à la colonie, mais il y avait peu d'intérêt pour aider les pauvres. Plusieurs millions de personnes furent victimes d'une famine monstrueuse au Bengale.
Famine au Bengale en 1943.
Voilà donc un exemple de la vision de l’Occident libéral qui est proposé aux Russes.
Il s’agit de bien préciser que cet article est une réaction musclée à ce qu’on lit dans nos médias concernant la Russie. 
L’authenticité de cette famine provoquée est cependant incontestable mais il appartient aux historiens de faire la lumière sur ce drame.

Winston Churchill.
Le responsable politique de cette famine porte un nom : c'est le Premier Ministre britannique de l’époque, Winston Churchill.
Winston Churchill.
Il a toujours exprimé un profond mépris pour les Indiens. Son attitude et ses propos témoignaient d'un racisme avéré. Beaucoup de ses déclarations en témoignent comme ces quelques exemples évocateurs.
  •  « Je hais les indiens, c’est un peuple bestial avec une religion bestiale. »
Remémorisation de la famine au Bengale.
  • Churchill, alors Secrétaire d’État aux Colonies, comptait également employer des engins M (gaz de combat) contre les tribus rebelles du nord de l’Inde contre l’avis du gouvernement britannique. “Je suis fermement en faveur de l’utilisation de gaz toxiques contre les tribus non civilisées”, déclara-t-il dans un mémorandum secret.
  • En 1943, il traita la revendication indienne d’indépendance contre le soutien à l’effort de guerre contre le nazisme de : « demande de quelques macaques ».
  • Il a aussi dit : « La famine est de leur faute, puisqu’ils se reproduisent comme des lapins. »
       Le mahatma Gandhi.
  • Après avoir traité Gandhi de « fakir nu », il répondit à la demande d’aide alimentaire pour le Bengale émanant d’officiers britanniques sur place par cette question : « S’il y a une aussi terrible famine en Inde, pourquoi Gandhi n’est-il pas encore mort ? »
Il ne peut se défendre en disant qu'il ne pouvait pas imaginer une telle catastrophe dans une région aussi fertile vu que les Anglais avaient déjà été responsables d'une famine similaire entre 1779 et 1783. On estime qu'elle avait fait environ 10 millions de morts et qu'elle avait décimé 1/3 de la population de la région.
Il faut ajouter que Winston Churchill était un eugéniste convaincu et qu’on peut raisonnablement penser que cela influençait ses décisions et pas seulement en Inde.

Holodomor en « Ukraine ».
Il faut tout de suite rectifier cette appellation. Il s'est agi d'une famine qui a affecté une partie de l'Union soviétique en 1932-1933 et pas seulement le sud et le centre de l'Ukraine actuelle. Le Kazakhstan, le sud de la Biélorusse, le Kouban, le Caucase du Nord et la Sibérie occidentale furent aussi touchés par cette catastrophe. Il serait donc plus exact de parler de l’Holodomor du sud-ouest de l'Union soviétique.
La responsabilité de Staline et de son entourage est incontestable mais elle n'est pas de l'ordre généralement évoqué.
Les archives de cette époque sont déclassifiées et rien n'indique que Staline avait volontairement planifié un génocide. On peut même dire qu'il a essayé d'en réduire les effets quand il s'est rendu compte de l'ampleur de la famine. Staline chercha alors à acheter des céréales sur le marché mondial mais en vain.
Le nombre de victimes est également très controversé suivant que les sources soient occidentales, ukrainiennes ou russes.
Mémorial à Kiev.
Les autorités russes ont récemment proposé aux pays victimes de cette famine d'en étudier ensemble l'origine et les conséquences en consultant les archives déclassifiées de l'époque mais l'offre a été déclinée par l'Ukraine qui veut s'en tenir au chiffre mythique de 6 millions de victimes ukrainiennes.
Cet Holodomor tient son origine dans la collectivisation des terres agricoles que le pouvoir communiste avait décrétée en 1929 suite à l'échec du NEP et aux manipulations des prix des céréales par les coopératives agricoles libérales. C'est ce que Staline a appelé le Grand Tournant.
Il ne faut pas oublier que les pays occidentaux refusaient tous les modes de payement traditionnels comme les devises, l'or ou l'argent pour le commerce avec les Soviétiques. Le seul mode de payement qu'ils acceptaient en 1933 était justement des céréales au cours du marché.
Les cours mondiaux des céréales s'effondraient à cette époque, sans doute volontairement provoqué pour « saigner » l'Union soviétique. Les communistes avaient donc besoin de plus en plus de céréales pour couvrir leurs achats avec l'Occident.
Les autorités politiques occidentales savaient très bien que cela entraînerait une pénurie de céréales en Union soviétique et un manque de pain dans les villes. Ils tablaient sur des révoltes populaires contre les bolcheviks qui étaient au pouvoir et sur leur effondrement pour ensuite favoriser l’établissement d’un régime libéral dans le pays.
En maintenant la pression sur les paysans pour toujours obtenir plus de céréales à des prix alignés sur ceux du marché, Staline est quand-même le premier responsable de cette famine qui fit plusieurs millions de morts.

Joseph Staline.
L'alternative était d'interrompre le plan quinquennal d'industrialisation du pays et de garder les céréales pour la consommation nationale. Staline s'est d'abord refusé d'envisager cette possibilité. Il était persuadé que la sécurité du pays passait par la création d'un secteur industriel et militaire puissant. L'Histoire lui donnera raison sur ce point quand les Soviétiques réussirent à contenir et à repousser les envahisseurs nazis grâce à l'armement produit dans les usines de l'Oural durant la seconde guerre mondiale.
Staline pris conscience du drame trop tard. Était-il correctement informé par les responsables régionaux ? Cela doit encore être déterminé par des études historiques sur base des archives.
Les seuls documents que j'ai vu indiquent que certains responsables régionaux demandaient de diminuer la pression sur le secteur agricole mais Staline resta inflexible, apparemment parce qu'il n'avait pas une vue globale de la situation.
Quand il se rendit compte de la catastrophe, il chercha à acheter des céréales dans les pays occidentaux qui refusèrent toujours au motif qu'aucun type de payement n'était autorisé avec l'Union soviétique. Le seul pays qui accepta de livrer des céréales contre de l’or fut la Perse mais trop tard et en quantités insuffisantes.
Le comble du cynisme est qu'il y avait des céréales stockées en grandes quantités en Occident et aux États-Unis en particulier. Les Occidentaux n'avaient donc pas besoin de plus de céréales pour leur consommation intérieure. En 1933, Franklin Roosevelt ordonna la destruction de ces stocks pour faire remonter le cours des céréales qui était responsable de la misère des fermiers américains.
Ce fut un autre drame de la famine qui a été superbement illustré par John Steinbeck dans son roman « The Grapes of Wrath - Les Raisins de la Colère » et dans le film que John Ford en tira. Malgré les réserves de céréales, la misère et la famine toucha des millions d'Américains qui furent chassés de leurs terres au nom du libéralisme et qui ne reçurent que tardivement de l’aide gouvernementale.
À partir de 1934, Staline ordonna de cesser tout payement avec des céréales.
On ne connaît pas de déclarations racistes de la part de Staline. Il avait une animosité contre les koulaks, ses concurrents politiques et les ennemis de la révolution mais c'était plus une question de classe sociale et de concurrence politique que de haine raciste.


Une anecdote.
Les Ukrainiens de l'époque soviétique ne considéraient pas Staline comme responsable de la famine de 1932/1933. J'ai eu l'occasion de parler dans les années 70 et 80 avec certains d’entre eux qui avaient vécu ce drame et je n'ai jamais entendu une accusation de famine provoquée par Staline. Il était pourtant très contesté par le pouvoir et on pouvait le critiquer librement.
Cela peut être illustré par la devinette suivante qui circulait dans le pays à l'époque.
Savez-vous quel sont les trois plus grands criminels de tous les temps. Non ?
C'est Hitler qui exterminait les gens dans des camps.
C'est Staline qui les déportait en Sibérie.
Et c'est Khrouchtchev qui les faisait mourir de faim.
Cela faisait allusion à la catastrophique politique agricole de Nikita Khrouchtchev qui avait provoqué des pénuries alimentaires dans tout le pays.


D'autres famines et Holodomors de l'époque contemporaine.

1806/1846/1850/1873/1907/1911. Les famines récurrentes de l'époque impériale en Chine font plus de 130 millions de victimes en un siècle.
1845-1849. La Grande Famine irlandaise fait 1,5 millions de victimes. Le mildiou est responsable du désastre de la culture de la pomme de terre, le gouvernement britannique pour ne pas être venu en aide à la population irlandaise.
1866 et 1869. Famines en Inde. 2,5 million de morts.
1870. Famine en Perse. 2 million de morts.
1921-1922. Famine en Russie suite à la guerre civile. 7 millions de morts. L'aide alimentaire américaine sauve des millions de personnes.
1928 et 1936. Deux importantes famines font 8 millions de morts en Chine républicaine.
1941-1944. Le siège de Leningrad fait 1 million de morts, la plupart de faim.
1945. 1,5 millions de victimes au Tonkin. La France de Vichy et le Japon sont responsables de cette famine.
1959-1961. La Révolution culturelle provoque des famines qui coûtent la vie à 15 millions de Chinois.
1967-1970. Biafra. 1 million de victimes de la famine à cause du blocus nigérian.
1974. Famine au Bangladesh. 1 million de victimes.
1978-1982. Famine au Sahel à cause de la sécheresse. 1 million de morts.
1984-1985. Famine en Éthiopie liée à la sécheresse. 1 million de morts.
1996. Famine en Corée du Nord. 200 000 à 3,5 millions de victimes.

Boris Borisov.
Le chercheur, historien et démographe russe, Boris Borisov, développa une thèse explosive en 2008. [ii]
Borisov a utilisé les données officielles du Bureau du recensement des États-Unis. Après avoir calculé le nombre d’habitants, les taux de naissance, l'immigration et l'émigration. Le chercheur en est venu à la conclusion que les États-Unis ont perdu plus de sept millions de personnes pendant la famine de 1932-1933
Bidonville à Seattle durant la Grande Dépression.
Dans l'analyse de la période de la Grande Dépression aux États-Unis, l'auteur note une remarquable similitude avec les événements qui se déroulent en URSS dans les années 1930. Il a même introduit un nouveau terme pour les États-Unis « defarming » en analogie à la dépossession des agriculteurs RICHES dans l'Union soviétique.
Peu de gens savent qu’environ cinq millions d'agriculteurs américains (environ un million de familles) furent chassés de leur terres à cause de leurs dettes auprès des banques. Le gouvernement américain ne leur fournissait rien : pas de terre, pas de travail, pas d’aide sociale et pas de retraite dit l'article.
Dans le même temps, le gouvernement américain s’est débarrassé des denrées alimentaires excédentaires que les entreprises ne pouvaient pas vendre. Les règles du marché ont été strictement observées : les invendus doivent toujours être classés comme surplus et ils ne pouvaient pas être donnés aux pauvres car ils pourraient causer des dommages aux entreprises. Une variété de méthodes a été utilisée pour détruire la nourriture en surplus. Ils ont brûlé des récoltes, les ont jeté dans l'océan et ont mis 10 millions d'hectares de champs en friches. "Environ 6,5 millions de porcs ont été éliminés à ce moment-là," a écrit le chercheur.
Les œuvres dites publiques introduites par le président Roosevelt sont devenues un salut pour un grand nombre d'Américains sans emploi et sans terre. Les travaux menés sous l'égide de la Public Works Administration étaient des travaux civils de construction de canaux, de routes ou de ponts dans les territoires reculés, sauvages et dangereux. Jusqu'à 3,3 millions de personnes à la fois ont participé à ces travaux. Le nombre total de personnes utilisées s’est élevé à 8,5 millions sans compter les prisonniers. 
"Les conditions et le taux de mortalité liés à ces travaux doivent être étudiés séparément. Un membre de travaux publics gagnait 30 $ et payait 25 $ de frais et de taxes sur ce montant. Ainsi, une personne pouvait faire seulement 5 $ pour un mois de travail acharné dans les marais paludéens" suivant ce qu’a écrit Boris Borisov.
Le reste de la thèse de Boris Borisov est dans la même veine. Il compare même les 2 millions de prisonniers mis au travail avec le Goulag de Staline.
Il est intéressant de noter que les historiens modernes russes rejettent les méthodes de recherches basées sur l'estimation générale des pertes démographiques. Ils croient que les processus démographiques ne sont pas linéaires et dépendent d'un certain nombre d’autres facteurs.
Ceci est évidement aussi valable pour la famine ukrainienne de 1932/1933.
Cette thèse a été très controversée à l’Ouest. Sous la pression, Wikipédia a même dû retirer son article sur le sujet.

Vu de Russie
Des articles de ce type apparaissent de plus en plus souvent dans les médias russes. Il y a aussi une série de la compagnie de téléradio TVZvezda traduite en anglais (qui en est au n°21 pour le moment) sur le site Fort Russ [iii] qui dénonce la collusion des États-Unis et de l'Allemagne nazie pour favoriser une guerre contre l'Union soviétique ou encore de nombreux articles dans les journaux qui réhabilitent Staline.
Hitler et ses SA.
Il ne s'agit pas d'articles de « commande », il y a une réelle exaspération des Russes devant les calomnies qui sont débitées par les médias occidentaux contre leur pays et contre Vladimir Poutine en particulier.
On a plutôt l'impression que les « commandes » sont du côté occidental.
Si le but est de favoriser une contestation contre le pouvoir russe actuel, c'est complètement raté. Les Russes sont de plus en plus soudés autour de leur président, les sondages de popularité en témoignent.
S'il s'agit de créer une rupture entre l'Europe et la Russie, c'est en passe de réussir mais c'est clairement l'Europe qui y perdra le plus.
En acceptant la tutelle des États-Unis sur la politique étrangère européenne et en cautionnant la politique antirusse actuelle, il faut aussi être conscient de ce risque.
L'élection du prochain président des États-Unis sera déterminante pour l'avenir de l'Europe parce qu’il y a quelques sérieux va-t-en-guerre parmi les candidats.


Conclusion.
La première chose qui nous saute aux yeux est que l'abomination n'est pas l'apanage des dictatures.
L’Holodomor du Bengale est comparable sous bien des aspects à l’Holodomor du sud-ouest de l'Union soviétique et c'est bien un pays dit démocratique qui en est responsable.
En 1988, une commission spéciale, crée par le Congrès des États-Unis arriva à la conclusion que durant l’Holomodor au moins 20 % de la population ukrainienne, soit 5 millions de personnes, furent exterminés par le gouvernement soviétique de manière intentionnelle, davantage victime d’un génocide que des conséquences de la famine.
Cette conclusion ne repose pas sur des bases historiques contradictoires, documentées et étudiées avec précision vu que les experts consultés sont ukrainiens ou occidentaux et qu’on ne fait qu’une vague allusion aux archives russes qui du reste n’ont pas encore été entièrement dépouillées.
Le nombre de victimes a été déterminé par l’historien ukrainien Stanislav Kulchitsky avec des calculs statistiques, comme d’ailleurs Boris Borisov l’a fait pour déterminer le nombre de victimes de la famine aux États-Unis.
Ce document [iv] (en anglais) du 20 octobre 2003 est la conclusion de la Chambre des Représentants des États-Unis qui servit de base pour la reconnaissance de la famine ukrainienne comme génocide.  
On ignore quels universitaires américains ont été consultés pour arriver à cette conclusion mais l’influence de l’importante communauté ukrainienne nord-américaine a dû être décisive.
Il y a des millions d'Américains et de Canadiens d'origine ukrainienne qui vivent en Amérique et cela pèse sur la politique de ces deux pays. Il faut aussi savoir que les membres des unités ukrainiennes qui se battaient pour le Troisième Reich ont trouvé asile aux États-Unis et au Canada après la guerre. Ils ont beaucoup influencé notre perception de cette famine en publiant une vision revancharde de ce drame.
Tout historien digne de ce nom sait qu’on ne fait pas une étude historique honnête pour prouver une conclusion préétablie et dans ce cas-ci, la manigance politique est flagrante.
Une des principales faiblesses de toutes les accusations de génocide est qu’on ne voit pas pour quel motif Staline aurait volontairement éliminé des millions de personnes alors que le pays avait besoin de bras pour se construire. Si un nationalisme ukrainien important existait à l’époque, ce dont je doute, ce n’était certainement pas dans les campagnes mais plutôt chez les koulaks et chez certains intellectuels dans les villes.  
L’Holodomor du Bengale n'a pas trouvé de tribune médiatique pour se faire connaître auprès du grand public. Il est généralement considéré comme une fatalité qui touche les populations asiatiques qu'on accuse d'être elles-mêmes responsables du malheur qui leur arrive.
Famine au Bengale en 1943.
Il faut noter que la presque totalité de ces famines asiatique ont eu lieu durant les occupations coloniales et que depuis leur indépendance, l'Inde et la Chine ont mis fin à ce fléau. (Sauf durant la Révolution culturelle en Chine.)
C'est cependant l’Holodomor « ukrainien » qui est uniquement rappelé dans les médias occidentaux dans le but de provoquer une discorde entre les Ukrainiens et les Russes.
Vingt-quatre pays (en 2011) dont les États-Unis et 12 pays européens ont honteusement reconnu la famine « ukrainienne » comme génocide. Aucun pour la famine du Bengale. 
La plupart des pays du monde ainsi que l'Union européenne la considère comme crime contre l'humanité. Aucun pour la famine du Bengale.
Les crimes commis par les colonisateurs européens et les britanniques en particulier n'ont jamais été reconnus. Bien au contraire, il y a actuellement des campagnes pour réhabiliter l'Histoire coloniale dans certains pays.
Les crimes des nazis et des communistes sont régulièrement exhumés par les médias. Ceux des pays colonisateurs sont systématiquement ignorés ou sous-estimés. Ils sont pourtant aussi épouvantables mais tout est fait pour les ignorer.
Il y a parfois des articles qui en parlent comme celui qui est paru dans le Monde diplomatique en mai 2005 mais ce n'est jamais développé davantage dans le reste des médias.[v]
Ces informations ne sont pas nouvelles. Ce qui est nouveaux, c’est qu’elles sont depuis quelques temps largement diffusées dans les médias russes.
Chacun en tirera la conclusion qu'il voudra mais cela démontre une partialité qui fait douter de plus en plus de monde de l’objectivité de leurs médias.
Cette rupture avec la Russie n’est pas sans risque. Il y a les aspects économiques qui sont importants avec la sécurité énergétique pour l’Union européenne en premier exemple mais il y a aussi un autre aspect : celui de la contrepropagande antioccidentale qui risque d’être largement diffusée par les médias russes internationaux qui acquièrent de plus en plus d’écoute dans le monde. 
Des articles aussi critiques contre l’Occident risquent d’encore davantage réduire la perception négative qu'ont déjà les population des pays non-occidentaux du bien-fondé de nos opération humanitaires dans le monde.