Après le voile islamique, terme, rappelons-le, qui n’existait pas avant le début de la lutte contre l’Islam et qui a été inventé pour la circonstance, nous voici avec la jupe islamique. Si nous n’y prenons garde, nous serons bientôt amenés à débattre de la pertinence du port d’un croissant jaune cousu sur les habits des collégiens et lycéens. En France, même l’impensable peut faire objet de débat.

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Une jeune fille de 15 ans a été privée de cours à deux reprises à cause d’une jupe trop longue.
La jeune Sarah K. s’est en effet vue refuser l’accès à son école secondaire de Charleville-Mézières dans l’est de la France à cause de ses vêtements considérés par la direction comme un signe religieux ostentatoire.
Selon la principale du collège Léo-Lagrange, Maryse Dubois, l’étudiante portait une jupe trop longue et trop sombre ce qui contreviendrait à la loi sur la laïcité à l’école.
L’adolescente, qui porte le voile depuis un an, mais qui l’enlève tous les matins avant d’entrer à l’école, assure que sa jupe est tout à fait dans les normes.
«Elle est toute simple, elle n’a rien d’ostentatoire et ne comporte aucun signe religieux», a-t-elle expliqué au quotidien régional L’Ardennais.
Ses parents, furieux, pensent que la famille fait face à un déni de justice. «Ce n’est pas interdit par la loi de mettre des jupes longues», estiment-ils.
Selon le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), ce n’est pas la première fois qu’une étudiante se voit refuser l’accès à son établissement à cause de sa tenue vestimentaire.
Il y aurait eu près de 130 cas similaires dans le pays l’an dernier.
Des milliers d’internautes se sont indignés de la décision du collège de Charleville-Mézières et ont commencé à partager le «mot-clic»#jeportemajupecommejeveux sur les réseaux sociaux en soutien à la jeune Sarah.