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mercredi 12 avril 2017

ORDURES ETATSUNIENNES : la tension monte encore d'un cran

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La Bolivie trolle les USA sur les armes de destruction massive en Irak devant le Conseil de sécurité

La Bolivie trolle les USA sur les armes de destruction massive en Irak devant le Conseil de sécurité© Capture d'écran de la video de RT
L'ambassadeur de Bolivie auprès des Nations unies, Sacha Llorenti
La Bolivie a porté un coup épique aux Etats-Unis lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU en rappelant à tous le prétexte des armes de destruction massive jamais retrouvées que Washington avait utilisé pour envahir l’Irak.
Lors de la réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU convoquée à la demande de la Russie pour discuter des frappes américaines en Syrie, l'ambassadeur de Bolivie auprès des Nations unies, Sacha Llorenti, a critiqué la décision de Donald Trump de prendre une action unilatérale contre la Syrie qu’il a qualifiée de «violation extrêmement grave du droit international».
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Sacha Llorenti a rappelé au Conseil de sécurité ce qui s’était produit le 5 février 2003 quand le secrétaire d’Etat américain Colin Powell était «entré dans cette salle pour nous présenter, selon lui, une preuve convaincante que l’Irak disposait d'armes de destruction massive».
L’ambassadeur de Bolivie a montré une photo de Colin Powell prise le jour où il avait brandi, à la tribune de l'ONU, une fiole censée contenir de l'anthrax comme preuve de l'existence d'armes de destruction massive dans l'Irak de Saddam Hussein.
«J’estime que nous devons nous souvenir de ces photos et que l’on nous avait dit qu’il y avait des armes de destruction massive en Irak et que cela était la raison pour l’invasion», a-t-il déclaré. «Après cette invasion, il y a eu un million de morts et cela a provoqué une vague d’atrocités dans la région», a-t-il ajouté.
«Parlerions-nous de Daesh si cette invasion ne s’était pas produite ? Parlerions-nous des attaques horribles dans diverses parties du monde si cette invasion illégale n’avait pas eu lieu ?», s’est demandé Sacha Llorenti.
La déclaration audacieuse du représentant bolivien a porté un coup à l’ambassadrice américaine auprès de l’ONU, Nikky Haley. Cette dernière a toutefois rejeté la demande de Sacha Llorenti de tenir une réunion du Conseil de sécurité à huis clos pour discuter des frappes. «Tout pays qui choisit de défendre les atrocités du régime syrien devra le faire à la vue de tous», a-t-elle déclaré.

Poutine s’attend à de nouveaux raids américains en Syrie

Poutine s’attend à de nouveaux raids américains en Syrie

Le président russe a affirmé que de nouvelles «provocations» se préparaient dans certaines régions de Syrie, dans le cadre desquelles des armes chimiques pourraient être utilisées pour justifier de nouvelles frappes américaines en Syrie.
«Cela ressemble beaucoup aux événements de 2003 quand, lors d'une réunion du Conseil de Sécurité, on a parlé des soi-disant armes chimiques qui auraient été retrouvées en Irak. Après cela a été lancée une campagne militaire en Irak qui s'est soldée par la destruction de l’Irak, par l'aggravation de la menace terroriste et l’apparition de Daesh à l’échelle mondiale. La même chose a désormais lieu en Syrie», a déclaré le président russe le 11 avril, lors d'une conférence de presse avec le président italien Sergio Mattarella à l’issue de leur rencontre. Le chef d'Etat faisait référence à l'attaque chimique supposée du 4 avril, attribuée à Damas par Washington et de nombreuses chancelleries occidentales. 
«Nous avons reçu ces informations de différentes sources : des provocations de ce genre, et je ne peux pas les appeler autrement, sont aussi en préparation dans d'autres régions de Syrie, notamment dans les banlieues sud de Damas. Des armes chimiques pourraient être utilisées dans le but de compromettre les autorités syriennes», a-t-il poursuivi en répondant à la question d’un journaliste sur la possibilité de nouveaux raids américains en Syrie.
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«Nous considérons que toute action de ce type doit être l'objet d'une enquête sérieuse. Nous allons nous adresser aux organismes onusiens présents à La Haye et appeler la communauté internationale à enquêter. En se basant sur les résultats d'une telle enquête, nous déciderons de la marche à suivre», a-t-il conclu, faisant vraisemblablement référence.

Des frappes américaines en représailles à une attaque chimique supposée, attribuée sans preuve à l'armée syrienne

Tôt dans la matinée du 7 avril, 59 missiles Tomahawk ont été lancés sur la base d'Al-Chaayrate, depuis des destroyers de l'US Navy croisant en Méditerranée. Ces missiles ont touché l'infrastructure militaire, mais ont également fait neuf morts parmi les civils, selon le gouverneur de la province de Homs, où l’attaque s’est produite. Washington a expliqué avoir procédé à ces frappes en représailles à l'attaque chimique présumée du 4 avril dans la province d’Idleb, dont la Maison Blanche tient le gouvernement syrien pour responsable, sans fournir de preuve.
La Russie a qualifié les bombardements américains d'«acte d’agression usant d'un prétexte artificiel contre un pays souverain et membre de l'ONU». Le secrétaire d’Etat américain, Rex Tillerson, a, pour sa part, évoqué «l'inaction de Moscou face à l'usage d'armes chimiques» et parlé de «complicité» ou d'«incompétence».
«Etant allié de Bachar el-Assad, [la Russie] devrait avoir une plus grande influence sur lui. A chacune de ces horribles attaques, la responsabilité de la Russie est un peu plus importante», a avancé Rex Tillerson le 8 avril.

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