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jeudi 7 décembre 2017

JOHNNY D'ORMESSON : DEUX POURRITURES AU PARADIS DES ORDURES


« Les guerres du mensonge, les guerres coloniales.
C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs.
Quand vous les approuviez à longueur de journal.
Votre plume signait trente années de malheur.
La terre n'aime pas le sang ni les ordures.
Agrippa d'Aubigné le disait en son temps.
Votre cause déjà sentait la pourriture.
Et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisant.
Ah! Monsieur d'Ormesson.
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saigon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh. »
«Allongés sur les rails nous arrêtions les trains.
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine.
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein.
Mais les rues résonnaient de paix en Indochine.
Nous disions que la guerre était perdue d'avance.
Et cent mille Français allaient mourir en vain.
Contre un peuple luttant pour son indépendance.
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains.
Mais regardez-vous donc un matin dans la glace.
Patron du Figaro songez à Beaumarchais.
Il saute de sa tombe en faisant la grimace.
Les maîtres ont encore une âme de valet.»

L'histoire de la chanson censurée de Jean Ferrat contre un édito de Jean d'Ormesson

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