.

.
.

dimanche 19 avril 2015

" IL EST DEJA TROP TARD " : L'ESPECE HUMAINE DEVRAIT S'ETEINDRE CE SIECLE

SOURCE : 
http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2447_extinction_espece_humaine.php



566 529 lectures / 922 commentaires24 juin 2010 ; révision : 23 mars 2013, 14 h 16

© C. Magdelaine / notre-planete.info
Et s'il n'y avait plus rien à faire pour sauver l'humanité ? S'il était déjà trop tard ? The Australian rapporte une interview bien pessimiste du célèbre scientifique australien Frank Fenner. Pour lui, nous avons déjà scellé le destin de l'Humanité : dans moins de 100 ans, les sociétés humaines ne seront plus...

Dans une interview accordée au quotidien national The Australian, et publiée le 16 juin 2010, Frank Fenner[1], professeur émérite de microbiologie à l'Université nationale australienne, prédit la disparition de l'Humanité dans les 100 prochaines années.

Ce mauvais augure pourrait prêter à sourire, mais le scientifique de 95 ans a une carrière impressionnante : Membre de l'Académie des sciences australienne et de la Royal Society, son travail a été récompensé par de nombreux prix et il est l'auteur de centaines de textes scientifiques. Il a notamment été impliqué dans la disparition du virus responsable de la variole et dans la lutte contre la surpopulation de lapins en Australie via l'introduction volontaire du virus de la myxomatose dans les années 50.

Officiellement en retraite depuis des dizaines d'années, ce scientifique renommé poursuit toujours ses travaux de recherche et ses écrits, en se déplaçant quotidiennement à l'Institut de médecine John Curtin de l'Université nationale australienne, dont il fut directeur de 1967 à 1973.

Sa compréhension approfondie de l'évolution des espèces n'a jamais entamé sa fascination pour l'observation sur le terrain. Du niveau moléculaire aux planètes, Frank Fenner s'intéresse à tous les écosystèmes. Il a commencé à publier ses premières études environnementales au début des années 70 lorsque l'impact des sociétés humaines sur notre planète devenait problématique.

De quoi inspirer confiance, ou au moins de l'intérêt pour ses déclarations.

"Nous allons disparaître. Quoique nous fassions maintenant, il est trop tard"

Cette affirmation de Frank Fenner a de quoi inquiéter, d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'une vision sur des millions d'années mais d'une prédiction pour le siècle en cours !

Pour Frank Fenner et d'autres scientifiques reconnus comme Paul Crutzen, prix Nobel de chimie, la Terre est entrée dans une nouvelle époque géologique, l'Anthropocène, depuis 1800 avec la révolution industrielle et l'exploitation massive des combustibles fossiles. Cette nouvelle époque géologique succéderait à l'Holocène débuté il y a dix mille ans.
Bien que non officielle sur l'échelle des temps géologiques, l'Anthropocène a été admis dans la terminologie scientifique et correspond au moment où les Hommes ont pu rivaliser avec les forces de la nature dans la capacité à modifier l'écosystème de la Terre.

En effet, nos activités réchauffent le climat planétaire d'une ampleur aussi importante que les grands cycles naturels et nous entamons la sixième extinction massive de la biodiversité, avec une vitesse sans doute plus rapide encore que celle qui a conduit, il y a 65 millions d'années, à l'extinction des dinosaures suite à la chute d'un astéroïde, comme le souligne Eric Lambin, membre de l'Académie des sciences des Etats-Unis[1]...

L'explosion démographique en cause : "il y a déjà trop de monde"

A l'origine de ces déséquilibres planétaires qui menacent la survie même de l'Humanité, Frank Fenner incrimine l'explosion démographique et la "consommation effrénée".

Selon l'ONU, le nombre d'humains a dépassé les 7 milliards en 2011. Vu l'inertie de nos sociétés et décideurs politiques sur l'urgence et l'importance des mesures à prendre pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, Fenner demeure pessimiste : "Nous allons subir le même sort que les personnes sur l'île de Pâques. Le changement climatique ne fait que commencer. Mais nous pouvons déjà voir des changements remarquables dans la météo."

"Les Aborigènes nous ont montré qu'en l'absence de science et d'émissions de dioxyde de carbone responsables du réchauffement climatique, ils pouvaient survivre pendant 40 000 à 50 000 ans. Mais notre monde ne le peut pas. L'espèce humaine est susceptible de prendre le même chemin que beaucoup d'espèces que nous avons déjà vu disparaître." déclare t-il dans son interview.

"Homo sapiens devrait disparaître, peut-être dans 100 ans", dit-il. "Un grand nombre d'autres animaux également. C'est une situation irréversible. Je pense qu'il est trop tard. J'essaie de ne pas trop le dire car il y a des gens qui essaient de faire changer les choses. Les efforts de réduction ralentissent un peu les choses, mais il y a déjà trop de monde [sur Terre]" ajoute-t-il.

L'explosion démographique et ses corollaires : la boulimie énergétique, productiviste et consumériste mènent l'humanité à sa perte. Ce constat, tabou, est pourtant de plus en plus partagé par certains scientifiques et de plus en plus évoqué, mais étouffé par les sceptiques sur le changement climatique et une partie des personnes croyantes pour qui la reproduction est une recommandation divine, souligne Frank Fenner.

Un peu d'optimisme avant le naufrage de l'Humanité ?

Stephen Boyden, collègue et ami de Fenner, pense qu'il y a un profond pessimisme chez certains écologistes, mais que d'autres sont plus optimistes : "Frank a peut-être raison, mais certains d'entre nous nourrissent encore l'espoir que la situation entraînera une prise de conscience et, par conséquent, les changements révolutionnaires nécessaires pour atteindre la durabilité écologique". Malheureusement, cette prise de conscience radicale, tant attendue depuis des années, ne se manifeste pas ou de manière marginale.

Stephen Boyden ajoute : "C'est là que Frank et moi sommes différents. Nous sommes tous deux conscients de la gravité de la situation, mais je n'accepte pas qu'il soit forcément trop tard. Bien qu'il n'y ait qu'une lueur d'espoir, cela vaut la peine de résoudre le problème. Nous avons la connaissance scientifique pour le faire, mais nous n'avons pas la volonté politique."

A ce titre, Frank Fenner a ouvert le 23 juin 2010 le symposium "Healthy Climate, Planet and People" à l'Académie australienne des sciences. Cette conférence vise justement à combler le fossé entre la science et les politiques environnementales.

En conclusion de son interview, Frank Fenner, qui a pourtant eu l'honneur d'annoncer l'éradication mondiale de la variole à l'ONU en 1980, contemple avec dépit le chaos de l'espèce humaine au bord de l'extinction de masse : "Les petits-enfants des générations actuelles vont être confrontés à un monde beaucoup plus difficile..."

Notes
Frank Fenner est décédé le 21 novembre 2010
La Terre sur un fil, Eric Lambin - Le Pommier, 2010
Source
Frank Fenner sees no hope for humans -T

 Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2447_extinction_espece_humaine.php



Michel Tarrier le 25/06/2010, 11:14 60 D'accord 6 Pas d'accord
« Des peuples premiers à nous, peuple dernier, il n'aura fallu que quelques siècles de conquêtes irrespectueuses, de progrès chimériques et de myopie écologique pour qu'on en arrive là, au pied du mur ». 
(Nous, Peuple Dernier. M. Tarrier. Éditions L'Harmattan, 2009)
« En 1950, nous pensions pouvoir faire reverdir les déserts. En 2050, nous aurons réussi à désertifier la Terre entière ».
(2050, Sauve qui peut la Terre ! M. Tarrier. Éditions du Temps, 2007) 

Salut les Martiens,

Nous venons de lire cet article paru dans The Australian (reproduit ci-après) et relatant notre disparition annoncée par un éminent scientifique.
Trois observations.
La première :
Ouf, si cela pouvait être vrai, si l'on pouvait rendre enfin la Terre à la Terre, si l'on pouvait déblayer le plancher, nous les nuisibles, nous les exterminateurs, nous qui n'avons plus aucune raison d'Être dans une Nature que nous avons dénaturée ! Avec juste un bémol de regrets pour les derniers représentants épargnés des nobles Peuples premiers, lesquels n'ont strictement rien à se reprocher.
La seconde :
Quand une info est en anglais, et de surplus d'origine australienne, putain ce que cela nous bluffe, nous semble sérieux, crédible, susceptible d'être clamé sur tous les toits.
La troisième :
C'est dans une langue qui fait donc rire, la nôtre, que je m'égosille depuis des années à hurler une telle inquiétude, l'étayant - notamment et comme Fenner et comme l'ONU - par la menace de notre surcharge populationnelle. Je ne cesse de clamer que les générations futures, que nous avons deshéritées, auront une vie invivable.
Mais si je suis scientifique, c'est trop con : je ne suis même pas Australien.

Pour ce qui est de l'espoir relatif que Fenner semble fonder en invoquant l'idée racolleuse du développement durable, je m'inscris en faux : c'est trop tard, bien trop tard. Ce qui est pris n'est plus à prendre, ni à rendre.

Conférence de Canberra sur la Population, le pic pétrolier et le changement climatique (2008)
(Le professeur Frank Fenner prend la parole dans la seconde moitié de la deuxième vidéo)
http://www.youtube.com/watch?v=63thwzqyxMs
http://www.youtube.com/watch?v=zZm3cTFsUKM

Si vous voulez vérifier ce que Fenner ne nous apprend pas, voici quatre titres qu'il me semblait avoir correctement promotionnés... 
J'y retourne...

2050, SAUVE QUI PEUT LA TERRE
http://www.amazon.fr/2050-Sauve-qui-peut-Terre/dp/2842743857
FAIRE DES ENFANTS TUE. Éloge de la dénatalité
http://www.amazon.fr/Faire-enfants-tue-Eloge-d%C3%A9natalit%C3%A9/dp/2842744403
NOUS, PEUPLE DERNIER. Survivre sera bientôt un luxe (*)
http://www.amazon.fr/Nous-Peuple-dernier-Survivre-bient%C3%B4t/dp/2296105629
DICTATURE VERTE (**)
http://www.amazon.fr/Dictature-verte-Tarrier-Michel/dp/2812701404

(*) Je fais vraiment le tour de la situation en 500 pages, qui dit mieux !
(**) Ce pourrait être un moyen coercitif pour, à coups de pieds au cul, nous apprendre à respecter notre Maison du Quaternaire et jouer ainsi les prolongations.

 Source : notre-planete.info, http://www.notre-planete.info/actualites/actu_2447_extinction_espece_humaine.php

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire