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lundi 7 septembre 2015

COMPRENDRE LA BARBARIE OCCIDENTALE

Comprendre l'Orient compliqué, très compliqué, c'est simple.

C'est le bordel au Proche et Moyen-Orient.
Et ça ne s'arrange pas.
De jour en jour.
Et plus le temps passe, moins on y comprend quelque chose.
Une anglaise nous explique ça très bien (du point de vue anglo-saxon) dans ce petit courrier de 2014 adressé à un journal et que j'avais récupéré sur Internet :Politique,


Clair comme de  la boue
Vous ne comprenez rien à ce qui se passe au Moyen-Orient ?
Laissez-moi vous expliquer.
Nous soutenons le gouvernement irakien dans la lutte contre l'Etat Islamique. Nous n'aimons pas l'EI, mais l'EI est soutenu par l'Arabie Saoudite, que nous aimons beaucoup.
Nous n'aimons pas le président Assad en Syrie. Nous soutenons le combat contre lui, mais pas l'EI, qui combat aussi contre lui.
Nous n'aimons pas l'Iran, mais l'Iran soutient le gouvernement irakien contre l'EI. Ainsi, certains de nos amis soutiennent nos ennemis et certains de nos ennemis sont nos amis, et certains de nos ennemis combattent contre nos autres ennemis, que nous voulons voir perdre, mais nous ne voulons pas que gagnent nos ennemis qui combattent nos ennemis.
Si les gens dont nous voulons la défaite sont défaits, ils pourraient être remplacés pas les gens que nous aimons encore moins. Et tout ça a commencé par notre invasion d'un pays pour en dégager des terroristes qui n'étaient en fait pas à cet endroit jusqu'à ce que nous y venions pour les en dégager. Vous avez compris maintenant ?
Aubrey Bailey, Fleet, Hants.

C'est clair, non ?
En dessin, ça donne ça
Politique,
Aujourd'hui, la Turquie, membre de l'Otan combat officiellement (mais mollement) l'EI, en profite pour bombarder son ennemi intérieur les Kurdes, qui sont nos vrais alliés contre l'EI, et qui risquent encore une fois d'être les cocus de l'Histoire.

Politique,
- Erdogan bombarde les kurdes.
-Nous avons enfin notre propre aviation !
Et pendant ce temps, ce sont encore les civils qui prennent.
Tout ça parce que, il y a une quinzaine d'années, une clique au pouvoir au coeur de la plus grande puissance militaire mondiale a décidé, au prix de mensonges et de montages éhontés, de la complicité du soit-disant "quatrième pouvoir" et de pressions sur certains de ses alliés, de profiter des attentats du 11 septembre pour attaquer un pays qui n'y était pour rien (ce qu'on savait DÉJÀ à l'époque).
Hélas, la prévision du Ministre des Affaires Étrangères français, Dominique de Villepin, dans son discours applaudi à l'ONU le 14 février 2003:
"Personne ne peut donc affirmer aujourd'hui que le chemin de la guerre sera plus court que celui des inspections. Personne ne peut affirmer non plus qu'il pourrait déboucher sur un monde plus sûr, plus juste et plus stable. Car la guerre est toujours la sanction d'un échec."
...
"Une telle intervention pourrait avoir des conséquences incalculables pour la stabilité de cette région meurtrie et fragile. Elle renforcerait le sentiment d'injustice, aggraverait les tensions et risquerait d'ouvrir la voie à d'autres conflits."
se vérifie aujourd'hui de manière chaque jour plus atroce.
Et ce n'est pas la manière des Etats-Uniens de faire cette guerre qui aura arrangé les choses (c'était l'objet d'un de mes premiers billets ici). Malgré leur beaux discours,
politique
les Etats-Unis ont perdu leur honneur en Irak et Afghanistan (j'y reviendrai dans un prochain billet). Ils n'ont pas fini de le payer, nous avec, ainsi que tous les civils de la région et d'ailleurs
politique
Si on ne frappe pas d'écoles ou d'hôpital en Irak, 
nous le ferons certainement à notre retour chez nous

Et puisque, visiblement,
Les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis
et que
Les amis de nos amis ne sont pas forcément nos amis.
ce bordel est parti pour durer.
Hélas.
Zgur_

SOURCE

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