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samedi 24 septembre 2016

AUX CHIOTTES ! LES GAULOIS

SOURCE

Des souches sans racines

L’inénarrable barde
Pour la prochaine cueillette du gui, notre inénarrable barde vient encore de frapper fort. Il a pris la serpe d’or pour tailler des croupières à l’Histoire, à la raison et à ses pauvres ancêtres. Voilà bien les principales victimes de la dernière saillie de « l’homme des marais putrides » (traduction de son patronyme dans sa langue d’origine).
Selon les uns, il aurait consommé une substance prohibée, fabriquée par un druide facétieux, pour les autres, ils serait tombé dans le tonneau quand il était petit, ce qui l’a empêché depuis de grandir et surtout de raisonner. Pour tous, il dépasse les Romains dans leur principale caractéristique : celle que ne cesse de répéter le brave Obélix.
Il nous avait déjà fait le coup de célébrer l’acte de naissance de Jeanne, la joyeuse pucelle qu’il convient de ressusciter à chaque crise nationale. Mais la donzelle a le défaut d’être frontalière, de sentir un peu trop le mouton, animal qu'il ne fait pas bon évoquer en ce moment. Alors, pour ne pas rejouer deux fois la même carte, notre champion des anachronismes, sort de sa manche Vercingétorix, l’autre atout majeur de gloire fictive.
Cette fois, il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Son régime sans celte lui a tourné le peu d’esprit qui lui restait. Le voilà qui s’invente un nouvel arbre généalogique, lui le champion de la souche sans racine. Le voilà flanqué d’une tribu imaginaire, lui qui se rêve à nouveau chef, perché sur le bouclier de son immense gloire.
Hélas, le discours comme le poisson n'est pas frais. Les odeurs rances dominent la dialectique oiseuse du bonhomme. Le seul résultat tangible qu’il reste à obtenir sera une belle bagarre générale dans le village des irréductibles après son élection. L’homme est si peu franc du collier qu’il manque de noblesse et attise la haine pour son seul profit.
Le Gaulois a remplacé le Karcher. Peut-on considérer cela comme un progrès ? Cela a le mérite, au moins, de permettre à beaucoup de revisiter notre histoire. Effort que ne fera même pas ce champion de l’inculture, ce phénomène de foire qui pérore en public, affirme tout et son contraire avec un aplomb digne des farouches guerriers de la tribu de Carla.
Il serait grand temps que sa petite tribu droitière construise une cabane dans le grand chêne qui domine l'ombilic sacré des Gaules afin de le bâillonner pour le restant de la campagne. Bien ficelé, il sera forcé de s’agiter en tous sens pour semer la zizanie, la haine et le mensonge. Il n’aura pas non plus besoin d’accumuler des sesterces dans sa grande marmite frauduleuse pour financer ses tracts, ses frais de campagne, ses prétentions luxueuses.
La seule potion que nous prépare ce triste personnage est si amère qu’il conviendrait de ne pas le réinstaller dans son palais. Le faste lui tournerait la tête : il se rêverait alors Romain invincible, centurion à la tête de cohortes zélées puis il ne tarderait pas à se croire Franc victorieux, digne héritier des intrépides Teutons dont le modèle économique l’a toujours fait rêver. Puis, plus tard, grisé par ses discours, il franchirait la Méditerranée pour se rêver Empereur.
L’homme qui plie l’histoire au gré de sa fantaisie abolira, comme il l’a toujours espéré, l’héritage de Mai 68, puis fort de ce premier succès, il effacera à jamais les derniers vestiges des acquis du Conseil National de la Résistance. Emporté par son élan, il effacera des tablettes la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen et notre idéal républicain.
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Son délire ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Se pensant monarque, il n’aura pas le temps de profiter de son trône que la spirale temporelle fera de lui un cueilleur chasseur du néolithique. C’est alors qu’un méchant Néandertalien, surgi de nulle part, lui assénera un formidable coup de gourdin sur le crâne. Fort heureusement, ce n’est pas là son point sensible. L’homme en réchappera et oubliera bien vite qu’il fut un temps où il se pensait Gaulois.
Il redeviendra ce zébulon méprisant , paradigme d’une époque déboussolée, personnage cupide et vénal qui n’a d’autres buts dans la vie que ses rêves de gloire et de richesse. Il cessera de s’intéresser à l’Histoire, sujet qu’il domine si mal pour se contenter de retourner à son principal passe-temps : celui où il excelle plus que tout autre : « Faire des histoires ! » En cela il est mon maître et je m’incline bien bas devant lui.

Gauloisement vôtre.

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