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jeudi 5 mars 2015

Le pétrole va manquer, la troisième guerre mondiale est en marche . MANIPULATIONS TARIFAIRES GEOSTRATOSPHERIQUES

Effondrement du prix du pétrole, comment, pourquoi ?



Le comportement du marché des énergies fossiles et l’affaissement du prix du baril depuis quelques mois posent une énigme aux géostratèges de l’économie politique internationale. Le prix du baril est passé de 140,00 USD en 2008 à 49,00 $ le baril en mars 2015, une chute drastique, pourquoi (1) ?

Deux motifs peuvent expliquer de telles fluctuations 
A) Surchauffe de la production. Soit que la production de pétrole et de gaz a augmenté énormément à l’échelle mondiale et trop de barils est à la poursuite de trop peu de clients ce qui, selon la loi de l’offre et de la demande, entraîne un réajustement anarchique du prix moyen courant. Comme les prix pratiqués sur les marchés domestiques sont des prix oligopolistiques, n’espérer cependant pas bénéficier très longtemps de ces baisses de titres significatifs. Les rendements sur le carburant vont simplement s’améliorer.
B) Récession de l’économie. Soit que la demande d’énergies fossiles s’effondre parce que des énergies de remplacement concurrencent le pétrole, ou alors, l’activité économique globale – particulièrement l’activité industrielle grande consommatrice d’énergie – s’affaisse, ce qui normalement devrait amener les multinationales productrices à réajuster leur production à la baisse. Les grandes multinationales productrices refusent de réduire leur production et d’abandonner leurs marchés à l’Arabie Saoudite, premier consortium producteur mondial. Une guerre entre chacals a donc lieu dans les hautes sphères du capital.

C’est que la multinationale saoudienne du pétrole a décidé de se désolidariser de son Prométhée américain – à qui elle tient tête de plus souvent depuis quelque temps – et de jouer sa propre partition économique et politique sur la scène internationale. La multinationale saoudienne du pétrole a décidé d’en découdre avec ses concurrents et de s’emparer de leur marché. Il est facile d’observer les contradictions entre le mentor impérialiste américain et l’impérialisme saoudien. Depuis des mois la presse « mainstream » a reçu l’ordre de critiquer ouvertement ce pouvoir monarchiste-fasciste dans ses pratiques réactionnaires séculaires. 
Les États-Unis qui produisent maintenant du pétrole et du gaz de schiste, très coûteux à extraire, n’aiment pas cette décision saoudienne, mais ils peuvent la tolérée, car ils sont devenus autosuffisants en pétrole et ne sont pas fâchés de voir les multinationales européennes (qui s’approvisionnent en pétrole plus coûteux), et les oligopoles chinois concurrents, malmenés par l’État terroriste du Golfe Persique.

Tout commence dans l’économie puis s’étend à la politique, jamais l’inverse
Muni de ces informations et de cette vision internationale on comprend mieux les menées impérialistes européennes et les visées américaines divergentes en Ukraine, aux portes de la Russie impérialiste, grand producteur de gaz et de pétrole alternatif, et source d’approvisionnement pour l’Allemagne, la France et d’autres pays impérialistes. C’est du moins ce que le Président de Total, Monsieur C. de Margerie, manigançait à Moscou la veille de son assassinat.
États-Unis – Arabie Saoudite - Iran
On observe cette distanciation de l’économie et de la politique impérialiste saoudienne par rapport aux États-Unis dans le fait que le royaume des Saoud refuse d’acheter des obligations d’épargne fédérale américaines plombées. Le Royaume commence à montrer des signes d’impatience vis-à-vis la politique monétaire américaine qui risque de lui faire perdre des centaines de milliards de dollars dévalués. Le Royaume wahhabite mène ses propres politiques d’agression dans les pays arabes et il soutient ses propres factions djihadistes. Quand le capi di capo décline, les chefs de bande s’entredéchirent pour conserver leur territoire respectif et se disputer la succession.
En contrepartie, la Maison-Blanche autorise maintenant les médias américains à critiquer les pratiques féodales de cette monarchie tribale. Des pétitions circulent aux États-Unis, contresignées par des ONG subventionnées et par la gauche bourgeoise toujours prompte à adhérer aux croisades œcuméniques (sic) pour dénoncer les manquements aux droits humains en Arabie Saoudite (ça fait plus de cent ans qu’ils y « manquent »). Les affidés ont enfin reçu l’autorisation de larmoyer et de parader.
En contrepartie également, Washington se montre conciliant avec l’Iran, l’ennemi juré des Saoudiens, et pourrait bien mettre fin à la mascarade des négociations à propos des centrifugeuses iraniennes, qui, finalement, selon l’Oncle Sam, ne serviraient plus à fabriquer des bombes nucléaires. En prévision de cet accord possible, sinon probable, les Émirats arabes unis etl’Arabie Saoudite construisent en catastrophe des oléoducs afin d’exporter leur pétrole autrement que par le Golfe Persique et le Détroit d’Ormuz, aux portes de l’Iran. Comme vous le comprenez, économie, politique, propagande, guerre et géographie se tiennent et se complètent sous le mode de production capitaliste internationalisée et globalisée (impérialiste).
Pourquoi la chute du prix du pétrole ?
 Cette mise en perspective internationale étant complétée, il nous faut maintenant répondre à la question initiale. L’économie politique mondiale fait-elle face à une surchauffe de la production de pétrole (A) ou à une récession économique (B) ? L'économie mondiale est entrée dans une phase dangereuse et la crise financière de 2008 n'est pas terminée malgré ce qu’en disent les sous-fifres économistes patentés. Seuls les manipulations financières, l'utilisation de la planche à billets et l'appauvrissement des populations parviennent à laisser croire qu'un retour à la croissance est devant l’Occident bourgeois (sic). Actuellement, le seul discours que les gouvernements sont capables de tenir c'est de relancer la prospérité par l’approfondissement de l'austérité avec des milliers de faillites. Faillites des institutions publiques (sécurité sociale, système de retraite, assurance chômage, santé et éducation). Le dollar américain et canadien dévalué pour favoriser les entreprises multinationales. La BCE, la FED, la Banque du Canada avec leurs planches à billets ont injecté de la « fausse monnaie » dans l’économie – de la monnaie de singe. D’où la faillite de petites entreprises, la concentration et l’absorption des plus petites par les plus grandes (concentration, licenciements et chômage croissant en plus des délocalisations). Pourtant, malgré cette concentration du capital, rien de favorable, l'économie mondiale continue son dérapage.
Repli du capital sur les titres de l’armement et du militaire ?
D’où la dégringolade du prix du pétrole et la hausse des budgets de guerre, dans une espèce de « repli » sur la valeur « refuge » de l'armement (2).
« Aux États-Unis, le 4 avril 2014, le secteur de l’armement (indice DFI) affichait une plus-value de 42,2% par rapport au 1er avril 2013, tandis que les trois indices généraux se satisfaisaient de gains compris entre 12,6 et 27,4%. En Europe, l’indice armement (indice SXPARO.Z) superforme distinctement les deux indices généraux de référence : l’armement a offert une plus-value de 18,25% sur la période considérée, tandis que le STOXX50 et l’indice total du marché européen ne dépassent pas, respectivement, 8 et 14,6%. » (Rapport 2014 du GRIP mis en ligne sur le net). Tous les clignotants de l'économie sont au rouge l'indice Baltic (BDI), comme nous l'avons vu dans le numéro 377 (GEAB), est au plus bas, pour qu'une activité normale se maintienne cet indice doit être au-dessus des 2000 points, il est actuellement sous les 600 points. Une autre confirmation du marasme annoncé, celui de la chute du prix des matières premières. Enfin, la Chine ne publie plus depuis 2013 ses statistiques sur l'import-export » (3).
Il faut voir que cette phase de « repli des investissements sur la valeur refuge de l'armement » (!) indique simplement que le capital poursuit sa descente aux enfers. L’armement n’est pas une « valeur refuge » socialement parlant – en ce sens que la production d’armements n’est pas productrice nette de plus-value, sauf quand l’armement est exporté et que cette manne ramène des devises dans le pays exportateur. Si l’armement est « consommé » (sic) dans le pays producteur, elle accapare la plus-value produite dans les autres secteurs, car l’État paie cette production improductive à même les taxes et les impôts arrachés aux salariés (directement ou indirectement via la TVA). La croissance des dépenses d’armements signifie uniquement l’exacerbation des rivalités inter capitalistes et annonce que le bateau impérialiste mondial s’enfonce encore davantage. Les taux de profits mirobolants qu’indique l’article de GEAB pour l’industrie de l’armement signifient que ce secteur industriel a trouvé ce moyen pour récupérer la plus-value qui lui a été dérobée par les secteurs du commerce et de la finance où ces capitaux feront bientôt défaut. 
En ce qui concerne l’indice Baltic catastrophique (600 points), il atteste que les matières premières ne circulent plus autant qu’avant ce qui est le signe avant-coureur du crash industriel imminent(dont les investissements ont d’ailleurs chuté au quatrième trimestre de 2014). La crise de surproduction s’intensifie et le non-renouvellement des moyens de production (matières premières, énergie, machineries et main-d’œuvre) le confirme.
Voilà le motif profond de la chute du prix du baril. Ce ne sont pas les hausses de production, mais les baisses de la demande et du système mondial de production industrielle, en Chine notamment (d’où les chiffres non publiés des exportations chinoises), et aux É.-U. (autosuffisant énergétiquement), et en Europe où l’économie est en léthargie. Ces indications devraient suffire pour comprendre la dramatique fasciste autour de « Charlie-Hebdo » montée par les bobos au service de la faction impérialiste européenne. « Business as usual » dans cette affaire terroriste à la petite semaine sur laquelle l’impérialisme parasite afin de dresser les ouvriers d’Occident contre les populations arabo-musulmanes et les ouvriers d’Orient, en prévision de l’agression mondiale contre leur ennemi juré la Chine impérialiste, le véritable aspirant au trône impérial. 

Il n’y a donc pas de reprise économique et il n’y a pas de prospérité au bout du tunnel de l’austérité. Dénoncer l’austérité et se balader dans les allées ne suffiront pas à faire reculer l’État policier tétanisé, il faudra songer à la grève générale illimitée.

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