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vendredi 12 août 2016

AVERTISSEMENT RUSSE

SOURCE

 Un avertissement russe Eugenia V Gurevich, PhD
 thesaker.ru  Dmitri Orlov
cluborlov.blogspot.com The Saker (A. Raevsky)
 thesaker.is
 nous mettent en garde (http://lesakerfrancophone.fr/, 1 juin 2016)

  
Nous, soussignés, sommes Russes, vivant et travaillant aux États-Unis. Nous avons suivi avec une inquiétude croissante les politiques actuelles des États-Unis et de l’OTAN qui ont mis les États-Unis sur une trajectoire de collision extrêmement dangereux avec la Fédération de Russie, ainsi qu’avec la Chine. Beaucoup de patriotes américains respectés, tels que Paul Craig RobertsStephen CohenPhilip GiraldiRay McGovern et beaucoup d’autres ont émis des avertissements de menace d’une troisième guerre mondiale.
Mais leurs voix se sont perdues dans le vacarme des média de masse, pleins d’histoires trompeuses et inexactes qui caractérisent l’économie russe comme étant en ruine et l’armée russe comme faible, le tout sans apporter aucune preuve. Mais nous, ayant le savoir à la fois de l’histoire russe et de l’état actuel de la société russe et de son armée, ne pouvons pas avaler ces mensonges. Nous pensons maintenant qu’il est de notre devoir, en tant que Russes vivant aux États-Unis, d’avertir le peuple américain qu’ont leur a menti, et nous leur devons la vérité. Et la vérité est simple :
S’il va y avoir une guerre avec la Russie, les États-Unis seraient très certainement détruits, et la plupart d’entre nous mourraient.

Prenons un peu de recul pour remettre ce qui se passe dans un contexte historique. La Russie a beaucoup souffert aux mains des envahisseurs étrangers, perdant 22 millions de personnes lors de la Seconde Guerre mondiale. La plupart des morts étaient des civils, parce que le pays a été envahi, et les Russes ont juré de ne jamais laisser une telle catastrophe se reproduire. Chaque fois que la Russie avait été envahie, elle en est sortie victorieuse. En 1812, Napoléon a envahi la Russie ; en 1814, la cavalerie russe entrait dans Paris. Le 22 juillet 1941, la Luftwaffe de Hitler a bombardé Kiev. Le 8 mai 1945, les troupes soviétiques roulaient dans Berlin.
Mais les temps ont changé. Si Hitler avait attaqué la Russie d’aujourd’hui, il serait mort 20 à 30 minutes plus tard, son bunker réduit à des décombres rougeoyants, par une frappe d’un missile de croisière supersonique kalibr lancé à partir d’un petit navire de la marine russe, quelque part dans la mer Baltique. Les capacités opérationnelles de la nouvelle armée russe ont été démontrée de manière éclatante lors de l’action récente contre ISIS, al-Nosra et les autres groupes terroristes financés par l’étranger et opérant en Syrie. Il y a longtemps, la Russie a dû répondre aux provocations en combattant au sol sur son propre territoire, puis en lançant une contre-invasion ; mais ce n’est plus nécessaire. Les nouvelles armes de la Russie fourniront les moyens de représailles immédiats, indétectables, imparables et parfaitement mortels.
Ainsi, si demain une guerre devait éclater entre les États-Unis et la Russie, il est garanti que les États-Unis seraient vaporisés. Au minimum, il n’y aurait plus de réseau électrique, plus d’internet, plus de pipelines de pétrole et de gaz, plus de système d’autoroutes, plus de transport aérien ou de navigation par GPS. Les centres financiers se trouveraient en ruines. Le gouvernement à tous les niveaux cesserait de fonctionner. Les forces armées américaines stationnées tout autour du globe ne seraient plus réapprovisionnées. Au maximum, l’ensemble du territoire des États-Unis serait couvert par une couche de cendres radioactives. Nous vous disons ceci non pour être alarmiste, mais parce que, sur la base de tout ce que nous savons, nous sommes nous-mêmes inquiets. En cas d’attaque, la Russie ne reculera pas ; elle se vengera, et elle anéantira complètement les États-Unis.
Le leadership américain a tout fait pour pousser la situation au bord de la catastrophe. Tout d’abord, ses politiques anti-russes ont convaincu les dirigeants russes que faire des concessions ou négocier avec l’Occident était futile. Il est devenu évident que l’Occident soutiendrait toujours tout individu, ou mouvement ou gouvernement, qui serait anti-russe, que ce soit des oligarques russes pratiquant l’évasion fiscale, des criminels de guerre ukrainiens condamnés, des terroristes en Tchétchénie soutenus par les wahhabites saoudiens ou des punks profanant les cathédrales à Moscou. Maintenant que l’OTAN, en violation de ses promesses antérieures, s’est étendue jusqu’à la frontière russe, avec des forces américaines déployées dans les États baltes à portée d’artillerie de Saint-Pétersbourg, la deuxième plus grande ville de Russie, les Russes n’ont nulle part où reculer. Ils n’attaqueront pas ; ils ne vont pas s’effondrer ou se rendre. La direction russe bénéficie de plus de 80% de soutien populaire ; les 20% restants semblent penser qu’elle est trop molle face à l’opposition occidentale envahissante. Mais la Russie ripostera, et une provocation ou une simple erreur pourrait déclencher une séquence d’événements qui se terminerait avec des millions d’Américains morts et des États-Unis en ruines.
Contrairement à de nombreux Américains, qui voient la guerre comme une aventure victorieuse passionnante à l’étranger, les Russes détestent la guerre et en ont peur. Mais ils y sont aussi prêts, et ils se préparent à la guerre depuis plusieurs années maintenant. Leurs préparatifs ont été des plus efficaces. Contrairement aux États-Unis, qui dilapident des milliards sur des programmes d’armes douteux et hors de prix tels que le F-35, l’avion de combat multi-rôles, les Russes sont extrêmement avares avec leurs roubles investis dans des systèmes de défense, obtenant jusqu’à 10 fois la mise en dollars par rapport à l’industrie de défense ballonnée des États-Unis. Il est vrai que l’économie russe a souffert d’un faible prix de l’énergie, mais elle est loin d’être en ruine, et un retour à la croissance est attendu dès l’année prochaine. Le sénateur John McCain a une fois traité la Russie de« station de gaz se faisant passer pour un pays ». Eh bien, il a menti. Oui, la Russie est le plus grand producteur de pétrole du monde et le deuxième plus grand exportateur de pétrole, mais elle est aussi le plus grand exportateur mondial de céréales et de technologie de l’énergie nucléaire. Elle est aussi avancée et sophistiquée que la société des États-Unis. Les forces armées de la Russie, à la fois classiques et nucléaires, sont maintenant prêtes à se battre, et elles sont plus qu’un simple match pour les États-Unis et l’OTAN, en particulier si une guerre devait éclater quelque part près de la frontière russe.
Mais un tel combat serait suicidaire pour les deux côtés. Nous croyons fermement qu’une guerre conventionnelle en Europe intègre une forte chance de tourner à un conflit nucléaire très rapidement, et que toute frappe nucléaire US / OTAN sur les forces ou le territoire russes déclencherait automatiquement une frappe nucléaire russe de rétorsion sur le continent américain. Contrairement aux déclarations irresponsables faites par certains propagandistes américains, les systèmes de missiles anti-balistiques des États-Unis sont incapables de soustraire leur peuple à une frappe nucléaire russe. La Russie a les moyens de frapper des cibles aux États-Unis avec des armes nucléaires à longue portée, ainsi qu’avec des armes conventionnelles.
La seule raison pour laquelle les États-Unis et la Russie se sont retrouvés sur une trajectoire de collision, au lieu de désamorcer les tensions et de coopérer sur un large éventail de problèmes internationaux, est le refus obstiné de la direction des États-Unis d’accepter la Russie comme un partenaire égal : Washington veut désespérément être le leader mondialet la nation indispensable, alors même que son influence diminue progressivement dans le sillage d’une suite de décisions en politique étrangère et de désastres militaires tels que l’Irak, l’Afghanistan, la Libye, la Syrie, le Yémen et l’Ukraine. Un leadership mondial américain sans partage est quelque chose que ni la Russie, ni la Chine, ni la plupart des autres pays sont prêts à accepter. Cette perte graduelle mais apparente de pouvoir et d’influence a rendu la direction des États-Unis hystérique ; et il n’y a qu’un petit pas de l’hystérie au suicide. Les dirigeants politiques de l’Amérique doivent être placés sous surveillance pour prévenir ce suicide.
D’abord et avant tout, nous faisons appel aux commandants des forces armées américaines pour suivre l’exemple de l’amiral William Fallon, qui, lorsqu’on l’interrogeait sur une guerre avec l’Iran, aurait répondu « pas avec moi aux commandes ». Nous savons que vous n’êtes pas suicidaires, et que vous ne voulez pas mourir à cause d’un hybris impérial hors de contrôle. Si possible, s’il vous plaît dites à vos soldats et confrères et, surtout, à vos supérieurs civils que la guerre avec la Russie ne se fera pas tant que vous serez aux commandes. À tout le moins, faites-en le serment à vous-même, et le jour viendra, quand l’ordre suicidaire sera délivré, de refuser d’exécuter sur le terrain un tel acte criminel. Rappelez-vous que, selon le Tribunal de Nuremberg, « Lancer une guerre d’agression […] est non seulement un crime international ; mais c’est le crime international suprême, ne différant des autres crimes de guerre que parce qu’il contient en lui-même le mal dans toute sa dimension ». Depuis Nuremberg, l’excuse « je ne faisais que suivre les ordres »n’est plus un moyen de défense valable. S’il vous plaît, ne soyez pas des criminels de guerre.
Nous lançons également un appel au peuple américain à prendre des mesures pacifiques mais puissantes pour s’opposer à tout politicien ou tout parti qui se livrerait à des provocations irresponsables sous forme de Russian bashing, et qui tolère et soutient une politique de confrontation inutile avec une superpuissance nucléaire capable de détruire l’Amérique en une heure. Parlez, brisez la barrière de la propagande des médias de masse, et faites prendre conscience à vos compatriotes américains de l’immense danger d’une confrontation entre la Russie et les États-Unis.
Il n’y a aucune raison objective à ce que les États-Unis et la Russie se considèrent mutuellement comme adversaires. La confrontation actuelle est entièrement le résultat des vues extrémistes du culte néo-conservateur, dont les membres ont été autorisés à infiltrer le gouvernement fédéral américain sous la présidence de Bill Clinton, et qui considèrent tout pays refusant d’obéir à leurs diktats comme un ennemi à broyer. Grâce à leurs efforts inlassables, plus d’un million de personnes innocentes ont déjà péri en ex-Yougoslavie, en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie, au Pakistan, en Ukraine, au Yémen, en Somalie et dans de nombreux autres pays à cause de leur insistance maniaque à penser que les États-Unis doivent être un empire mondial, pas seulement un pays normal, et que chaque chef de gouvernement national doit se prosterner devant eux ou être renversé. En Russie, cette force irrésistible a finalement rencontré un objet immobile. Ils doivent être contraints de reculer avant de tous nous détruire.
Nous sommes absolument et catégoriquement certains que la Russie n’attaquera jamais les États-Unis, ni aucun État membre de l’UE, que la Russie n’est pas du tout intéressée à recréer l’URSS, et qu’il n’y a pas de menace russe ou d’agression russe. Une grande partie de la réussite économique récente de la Russie a beaucoup à voir avec la séparation d’avec ses anciennes dépendances soviétiques, lui permettant de poursuivre une politique de Russie d’abord. Mais nous sommes tout aussi certains que si la Russie est attaquée, ou même menacée d’être attaquée, elle ne reculera pas, et que les dirigeants russes ne vacillerontpas. Avec une grande tristesse et le cœur lourd, ils feront le devoir pour lequel ils ont prêté serment et lâcheront un barrage nucléaire dont les États-Unis ne se remettront jamais. Même si l’ensemble de la direction russe est tuée par une première frappe, la Main de la mort (le système Perimetr) lancera automatiquement assez de missiles nucléaires pour effacer les États-Unis de la carte politique. Nous estimons qu’il est de notre devoir de faire tout notre possible pour éviter une telle catastrophe.

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